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Portés disparus en 2017, ont-ils une chance de voir la Russie en 2018 ?

Maxime Dupuis

Mis à jour 24/08/2017 à 10:55 GMT+2

Ils ont disputé l'Euro 2016 mais n'ont plus été appelés par Didier Deschamps depuis le début de l'année 2017. Ont-ils une chance de disputer la Coupe du monde l'été prochain en Russie ? Pour certains, c'est oui. Pour les autres…

Coman et Martial face à l'Allemagne

Crédit: Panoramic

Continuité = maître-mot de tout sélectionneur qui a un tant soit peu d'ambition. Le rêve de tout technicien qui doit constamment se satisfaire d'une réalité plus rude : construire un groupe et le faire perdurer, c'est compliqué. Pour ne pas dire impossible. Parce que l'histoire ne s'arrête jamais d'avancer et que la réalité du jour est rarement celle du lendemain. Les internationaux, comme leur sélectionneur, le savent pertinemment puisqu'ils en sont les principales victimes.
Enchaîner deux grandes compétitions est tout sauf une sinécure… (hormis lorsque vous remportez la première). L'enchainement Coupe du monde 2014 - Euro 2016 l'a prouvé par l'absurde puisque les nombreuses tuiles qui se sont abattues sur les Bleus lors de la dernière ligne droite ont complètement remodelé un groupe qui s'est tout de même frayé un chemin jusqu'en finale.
Depuis, certains des vice-champions d'Europe ont disparu des radars et perdu le chemin de Clairefontaine parce qu'ils ont été moins performants et que d'autres l'ont été à leur place. Ils sont 8 vice-champions d'Europe à ne pas avoir été appelés par Didier Deschamps en 2017. Combien peuvent encore rêver jouer la Coupe du monde ? Pas beaucoup.

Anthony Martial

De tous les internationaux portés disparus depuis quelques mois, le cas Martial est sans doute le plus intéressant. Parce qu'à une saison très décevante à Manchester United succède un début d'exercice des plus prometteurs avec les Red Devils. Alors que Mbappé ou Dembelé sont enchevêtrés dans les affres d'un mercato qui n'en finit pas, le Mancunien (15 sélections) semble avoir remis de l'ordre dans son quotidien et ça se voit sur le terrain. A défaut d'être titulaire avec Mourinho, l'attaquant fait ce qu'il faut pour le redevenir : ses 25 minutes de jeu en Premier League ont déjà accouché de deux buts. Pour retrouver les Bleus, qu'il n'a plus fréquentés depuis octobre, Martial a encore de la route mais, au moins, il est sur la bonne voie.
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Anthony Martial (France)

Crédit: Panoramic

Kingsley Coman

Comme Anthony Martial, le Bavarois a vécu une saison 2016/2017 difficile. Un contrecoup pas si illogique que ça dans une carrière qui débute. Maintenant, il est temps de retrouver des couleurs au Bayern Munich. Et si possible rapidement car Ousmane Dembelé ou Kylian Mbappé ne l'ont pas attendu, malgré sa pointe de vitesse. Cela passe évidemment par du temps de jeu au Bayern où il a débuté la saison dans la peau d'un joker. Heureusement pour lui, la saison est longue et Ribéry, comme Robben, n'ont pas fait de saison complète depuis belle lurette. Coman (11 capes) aura donc sa chance. Il ne devra pas la laisser passer.

Steve Mandanda

Doublure "officielle" d'Hugo Lloris depuis 2009, Steve Mandanda (24 sélections) fait partie des meubles depuis bientôt une décennie. Pour la première fois depuis longtemps, Didier Deschamps l'avait laissé sur le bord de la route lors de ses deux précédentes listes. Rien de grave pour le Marseillais qui a mis ses blessures et une saison chaotique à Crystal Palace derrière lui. Il est de nouveau numéro 1 à l'Olympique de Marseille et sera dans la liste du sélectionneur national jeudi après-midi. Tout autre épilogue serait une immense surprise.
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Steve Mandanda (OM)

Crédit: Getty Images

André-Pierre Gignac

A quelques millimètres de devenir un héros le 10 juillet 2016, André-Pierre Gignac est aujourd'hui un oublié volontaire. Parce que la distance et l'âge ont fini par avoir raison du Martégal, qui n'a plus porté le maillot bleu depuis octobre 2016. APG (36 capes) a compris que son heure était passée et qu'il était temps de laisser la porte ouverte à une jeunesse triomphante et sans complexe. "J'ai fait mon temps en sélection. Avec les jeunes qui sont arrivés, je crois que les Bleus sont bien armés. (…) Je ne me vois pas en Russie", expliquait-il en avril.

Eliaquim Mangala

Appelé en septembre dernier et forcé de renoncer en raison d'une blessure à la cuisse, Eliaquim Mangala et ses 8 capes ont disparu du paysage bleu. L'ancien joueur de Porto n'a eu droit qu'à une petite vingtaine de minutes de temps de jeu depuis deux ans. C'était face à l'Islande en quart de l'Euro (5-2). Depuis, nada. Il faut dire que Mangala, toujours sous contrat avec Manchester City, n'a pas brillé outre-mesure à Valence. Il pourrait rebondir à l'Inter. Compte tenu des clients qui sont devant lui en sélection, pas certain que cela suffise.

Patrice Evra

Patrice Evra n'est pas éternel. Même si le latéral gauche aimerait qu'il en soit autrement. Rappelé en novembre alors que le couloir gauche était plus que dégarni et que Didier Deschamps comptait sur son expérience XXL, le Marseillais aux 81 sélections semble désormais dépassé par les événements. Et la concurrence. Fort de débuts réussis avec les Bleus, Benjamin Mendy a pris bien plus qu'une longueur d'avance sur le joueur de 36 ans. A Marseille ? l'arrivée de Jordan Amavi pourrait l'éloigner un peu plus du onze bleu. Autrement dit : Evra n'a jamais semblé aussi peu indispensable qu'à cette heure.
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evra

Crédit: Eurosport

Yohan Cabaye

Au début de l'année, il disait encore croire aux Bleus. Depuis, le train lui est passé deux fois devant le nez. En mars et en juin. Faut-il en conclure que c'est définitif ? Rien ne l'est jamais mais force est de constater que d'autres lui sont passés devant. Et son profil, qui fut à la mode sous l'ère Blanc et au début de celle de Deschamps, n'est plus aussi recherché qu'auparavant. Remplaçant à Crystal Palace en ce début de saison, Cabaye (48 capes) est loin des Bleus.

Morgan Schneiderlin

Il avait besoin de quitter Manchester United pour rejouer. Il l'a fait en janvier. Titulaire à part entier avec Everton et loué par Ronald Koeman pour ses qualités, Schneiderlin (15 sélections) peut espérer se hisser dans le groupe France d'ici le Mondial. Mais il aura aussi besoin d'un sacré coup de pince du destin. Arrivé à l'Euro 2016 pour pallier le forfait de Lassana Diarra, Schneiderlin n'avait pas disputé la moindre seconde lors du tournoi. Pire, le milieu de terrain a connu sa dernière sélection il y a bientôt deux ans, c'était à Wembley lors d'un Angleterre - France sportivement oublié (2-0). Comme Mangala, le Toffee a souvent été là pour faire le nombre.
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Morgan Schneiderlin en équipe de France - 2016

Crédit: AFP

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