Domenech fait le point

"L'Ukraine et la Géorgie ont été difficiles sur le plan mental mais ces matches ont prouvé que l'on est définitivement sortis de la Coupe du monde. A l'aller contre la Géorgie, on avait marqué trois buts et c'était très flatteur. Mercredi, on gagne 1-0 et on est dans la lignée des autres. Contre nous, les Géorgiens se sont peut-être créé moins d'occasions que face à leurs autres adversaires puisqu'ils n'ont tiré qu'une seule fois durant la partie. Néanmoins, il est vrai qu'à 1-0, on reste inquiet. La Géorgie s'est accrochée et y croyait."

"Si on refait le décompte, nous sommes l'équipe qui a perdu le plus de points contre les non-favoris au départ. Nous en avons perdu trois en Ecosse. L'Italie deux face à la Lituanie et l'Ukraine zéro. Nous avons l'impression d'être en tête mais je maintiens que si la situation reste en l'état nous sommes troisièmes du groupe. Durant les éliminatoires de la Coupe du monde 2006, nous n'avions été premiers que lors de la dernière journée. Là, c'est la situation inversée. Il ne faut pas tomber dans l'auto-satisfaction. Le bilan n'est ni bon, ni mauvais. Ce n'est pas fini."

"J'ai eu confirmation que l'on disposait d'un groupe solide qui a l'esprit équipe de France. Face à l'Ukraine et la Géorgie, il nous manquait des cadres mais les jeunes ont montré qu'ils avaient envie de s'intégrer. Ils ont épousé la philosophie du groupe : l'équipe de France demande du sacrifice. Tous ceux qui arrivent le comprennent. C'est tout à leur honneur et à celui des cadres qui leur inculquent cela. Je suis heureux de l'avoir une nouvelle fois ressenti. Les gens le sentent, on le voit à travers les spectateurs. Je suis content que cela fonctionne. Mais cela n'est pas encore suffisant. L'objectif est de se qualifier : en football, seul le résultat compte."

"J'ai vu de bonnes séquences cette saison. Mais ce qui a fait notre force depuis deux ans et demi, c'est notre solidité. Cette équipe sait s'accrocher, se préserver, faire bloc. L'équipe ne s'est jamais diluée, mis à part lors de petites séquences, mais on a su se serrer les coudes. En interne, je lutte en permanence contre l'euphorie. Mais les joueurs lisent la presse, écoutent leur famille pour qui, ça y est, c'est fait, ils sont qualifiés à l'Euro 2008. Mais c'est loin d'être fait."

"Il y a Nicolas Anelka et Thierry Henry. Mais vous oubliez également David Trezeguet, Louis Saha, Karim Benzéma et d'autres... C'est bien, je préfère avoir ce genre de problèmes. Mais on verra tout cela en temps voulu : d'ici août, il va s'en passer des choses. Une fois, on m'avait posé la question du trop plein. Le mois d'après, je n'avais plus qu'un attaquant de valide..."

"Il fait partie d'une nouvelle génération qui arrive. En équipe de France, certains sont là depuis 1998 voire même 1996. Il faut renouveler petit à petit. Des nouveaux doivent arriver. Un joueur qui joue en Espoirs est proche des A. Lui était déjà dans les meilleurs à 17, 18, 19 ans, il a plus de chance de rester dans les meilleurs au-dessus. S'il ne fait pas n'importe quoi, il n'y a aucune raison que cela change. Un cadre ? Ce n'est pas le sélectionneur qui fait les cadres. Cela ne se décide pas mais un joueur le devient naturellement."

"Je suis heureux d'avoir contribué à une partie de ses 130 sélections. Je suis heureux pour lui. Plus qu'un record, ses sélections représentent un exemple. Quand on le voit s'entraîner, durant les matches et dans quel état il les termine, on se dit que c'est la dernière fois. Mais à chaque fois, il repart. Et même blessé, il joue."