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Le Dinamo Zagreb affronte le PSG un an après la claque reçue par Lyon

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/11/2012 à 21:57 GMT+1

A l'heure de recevoir le PSG, où en est le club croate un an après son naufrage face à l'OL (1-7) ? Notre spécialiste des Balkans Loïc Trégoures fait le point.

Lyon's Bafetimbi Gomis (L) challenges Fatos Beqiraj (R) of Dinamo Zagreb during their Champions League Group D soccer match at Maksimir stadium in Zagreb

Crédit: Reuters

Près d'un an a passé depuis l'improbable victoire lyonnaise 7-1 sur le terrain du Dinamo Zagreb avec six buts en 20 minutes, une raclée qui consacrait le Dinamo comme l'équipe ayant encaissé le plus de buts en phase finale de Ligue des champions. Pas de quoi entamer le moral du fantasque et très suspect Zdravko Mamic, qui tire les ficelles du club et de tout le football croate. Après une nouvelle qualification acquise contre les voisins slovènes de Maribor, Mamic a promis que l'on verrait la meilleure équipe du Dinamo lors de cette nouvelle campagne européenne.
Pourtant, le recrutement ambitieux de la saison dernière (Simunic, Pokrivac, Leko, Vida) ne s'est pas poursuivi, puisque seul le jeune attaquant Duje Cop est arrivé, tandis que Milan Badelj, métronome et meilleur joueur de l'équipe a fini par quitter le club pour Hambourg.
Qu'on se rassure cependant, toutes les stars de la confrontation lyonnaise sont encore là. Le gardien Ivan Kelava, ses bras tentaculaires, sa détente de félin, ses réflexes impressionnants, son jeu au pied d'une précision diabolique. Le défenseur international Domagoj Vida, ses beaux cheveux blonds, sa ténacité sans limite, sa lecture très fine du hors-jeu, son amende de 100.000 euros pour avoir bu une bière, et cette manie de faire des clins d'oeil aux panthères. Jerko Leko, sa qualité de passe et son calme olympien malgré l'acharnement du corps arbitral contre lui, ou encore le Brésilien Sammir, néo-international croate, dont on ne sait plus, après sept saisons au Dinamo, s'il est trop fort pour cette équipe comme on l'a longtemps pensé, ou bien si c'est lui qui est surcoté dès que les joutes européennes élèvent le niveau et que les arbitres locaux d'un championnat bidonné ne sifflent plus un penalty par match qui lui font 80% de ses buts.
Alen Halilovic, 16 ans et demi
Ne soyons pas injuste, il y a de bons joueurs dans cette équipe, comme le jeune défenseur Sime Vrsaljko, aussi imprononçable que prometteur pour les amateurs de Football Manager, le rapide attaquant monténégrin Fatos Beciraj ou le buteur de l'année dernière, Mateo Kovacic, doté d'une très belle technique du haut de ses 18 ans.
Avec un peu de chance, on verra peut-être même la nouvelle attraction du club, Alen Halilovic, 16 ans et demi, devenu en début de mois le plus jeune buteur de l'histoire du championnat croate. Présenté comme un crack par beaucoup d'observateurs et de grands clubs, il est en tout cas la plus belle pépite de l'académie du Dinamo depuis Luka Modric. Pas étonnant que la fédération de Bosnie-Herzégovine, dont le père, Sejad Halilovic, a porté le maillot à 30 reprises, essaie de le récupérer alors qu'il a jusqu'à présent toujours évolué avec les sélections de jeunes de Croatie.
Dans la presse croate, l'entraîneur Ante Cacic n'a pas fait mystère de la supériorité présumée du Paris-Saint-Germain, mais il a aussi promis que son équipe serait meilleure que lors des deux premières rencontres contre Porto et le Dynamo Kiev. Sauf que lorsqu'on lui demande si cela signifie prendre un peu plus de risques pour marquer un but, c'est le fantôme de Gomis qui resurgit: « si c'est pour se découvrir et en prendre sept derrière... ».
Ce qu'on espère en tout cas du côté de la direction du club, outre une cage inviolée et un point ou trois, c'est surtout la présence du public. Personne n'a relevé en France que le match contre Porto avait eu lieu devant moins de 4500 spectateurs, pour un stade qui peut en contenir 30.000. Tellement incroyable qu'un grand quotidien sportif français a inexplicablement estimé l'assistance à 19.000, une troublante et peu sérieuse illusion d'optique que même les plans serrés de la télévision ne permettaient pas.
Une tombola pour remplir le stade?
Les raisons sont multiples pour expliquer cette désaffection, le froid, la défaite assurée de l'équipe, le prix exorbitant des places, et surtout la défiance des supporters et des simples sympathisants du club face à une direction discréditée par les affaires de corruption et de népotisme. A tel point que certains joueurs n'ont rien trouvé de mieux que de proposer une tombola pour faire venir les gens au stade contre le PSG. A la mi-temps du match, on tirerait au sort un numéro dont le détenteur remporterait un million de kuna, soit environ 140.000 euros. S'il faut attirer le spectateur comme on renouvelle son abonnement à Télé Poche grâce à un grille-pain, et pire encore, si ce sont les joueurs eux-mêmes, conscients de leur niveau de jeu, qui le proposent, cela en dit long sur un club dont on aurait tort de croire que la seconde participation consécutive à la Ligue des champions est un signe de bonne santé.
Pour revenir au terrain, c'est le très expérimenté Josip Simunic, absent l'an passé, qui devrait diriger la défense croate. Un gaillard d'1m95 et 99 sélections, c'est bien le minimum pour aller chatouiller Zlatan de la tête et lui répondre sur le plan du physique. M'enfin, si Gomis en a mis quatre...
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