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Thiago Silva, le défenseur à la mode

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/10/2012 à 10:54 GMT+2

Considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du monde, le Brésilien Thiago Silva est l'objet de nombreuses propositions de la part de plusieurs clubs européens.

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Crédit: Eurosport

Qui se souvient qu’en 2005, Thiago Silva est arrivé sur la pointe des crampons sur le vieux continent ? Il n’avait alors que 19 ans, qu’une saison pleine de championnat brésilien dans les jambes (sous les couleurs de Juventude) et déjà, un potentiel énorme. L'expérience a pour cadre le FC Porto. Mais elle vire rapidement au cauchemar. Le jeune carioca n’a jamais réussi à s’acclimater. "J’avais des problèmes respiratoires parce qu’il faisait trop froid, se souviendra-t-il. Je ne mettais pas un pied devant l’autre." Pour le FC Porto, pourtant loué pour son savoir-faire en matière de "découvreur de talents made in Amérique du Sud", Thiago Silva est certainement l’un de ses plus gros flops.
C'est que le club portugais le prête ensuite au Dinamo Moscou. Laisser partir un Brésilien qui souffre du froid sur les bords de la Moscova, ce n’est pas forcément l’idée du siècle, si ? La suite, c’est Thiago Silva qui la racontera à la presse brésilienne : "J’ai encore plus souffert des conditions climatiques à Moscou. Je me sentais vraiment très mal. Et finalement, les médecins m’ont diagnostiqué une tuberculose. Je n’ai pas pu jouer pendant plus de quatre mois. Pendant deux mois, je suis resté dans une chambre d’hôpital, seul, sans visites. J’ai déprimé comme jamais et je me demandais si ça valait vraiment le coup de souffrir autant pour avoir le droit de jouer en Europe."
Maldini l'adoube : "Mon héritier, c'est Thiago Silva"
En 2006, et après avoir perdu son temps et sa confiance sur le vieux continent, le Brésilien est renvoyé à la case départ. Il est à nouveau prêté, mais cette fois-ci, dans un club qu’il connaît bien : Fluminense. Thiago Silva est de retour à la maison, dans la chaleur de Rio de Janeiro, dans cette ville où il a grandi. "J’aime Rio car ici, je n’ai que de bons souvenirs. Lorsque j’étais petit, je passais mes journées dehors, à taper dans un ballon et à faire voler mon cerf-volant, mon autre grande passion. " Après un début de saison mitigé, Thiago Silva s’impose rapidement au centre de la défense de Flu. C’est une renaissance. Plus rien ne peut l’arrêter. Il devient même une idole du club surnommée "Monstro" pour ses qualités physiques, sa technique et sa frappe lourde du droit. Ses prestations tapent à nouveau dans l’œil des recruteurs européens. En 2008, c’est finalement l’AC Milan qui l’attire dans ses filets. Coût de l’opération : 10 millions d’euros. Les dirigeants milanais le savent : ils ont fait une excellente affaire car ils sont persuadés d’avoir trouvé là le digne héritier de Paolo Maldini.
Le problème, c’est que Maldini ne prend pas tout de suite sa retraite. Thiago Silva apprend donc les rudiments du métier dans l’ombre de la légende milanaise : "Je n’ai jamais joué avec lui, affirme le Brésilien, mais pendant quelques mois je l’ai attentivement observé à l’entraînement. Même à quarante ans, il était impressionnant. D’ailleurs, il arrivait une heure avant l’entraînement et repartait une heure après. Il a toujours été un exemple de professionnalisme." Au mois de mai 2009, quelques jours avant de raccrocher définitivement ses crampons, Maldini, déclare aux journalistes italiens : "Mon héritier, vous allez apprendre à le connaître. Il s’appelle Thiago Silva. Il a une frappe de mule, il est très rapide et il est presque infranchissable en un contre un. Il a le sens du placement, il est fort physiquement et techniquement. Thiago est l’archétype du défenseur moderne."
C'est Leonardo qui l'installe
Dès le début de saison 2009/2010, Leonardo, alors entraîneur des Lombards, installe confortablement Thiago Silva (1m83, 79kg) dans l’équipe-type des Rossoneri. Il n’en ressortira plus. "Et sa force, c’est qu’il n’arrête de progresser, poursuit Maldini. A son arrivée à Milan, il était encore un peu individualiste, un peu trop seul dans son coin, mais il s’est ouvert et joue beaucoup plus par rapport aux autres. Il n’a que 27 ans et pour moi, il en a encore sous le pied. Il n’a pas fini de nous surprendre." Aujourd’hui, Thiago Silva est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de la planète avec Pepe ou Puyol. Sinon le meilleur. Le genre de joueur que tout président et tout entraîneur rêve d’avoir dans son équipe. Il serait titulaire dans tous les clubs de la planète. Mano Menezes, le sélectionneur brésilien, en a d’ailleurs fait l’un de ses piliers dans son projet 'Coupe du Monde 2014'. Il lui a déjà confié le brassard de capitaine et a déjà confirmé que Thiago Silva serait bien l’un des trois joueurs de plus de 23 ans aux Jeux Olympiques. "Je suis dans la forme de ma vie, a déclaré Silva il y a quelques semaines. Je me suis imposé en sélection comme en club. Depuis tout petit, je rêvais, sans trop y croire, de jouer dans un grand club européen et à Milan, je suis servi. Que pourrais-je demander de plus ?"
Quelques millions peut-être ? Le joueur avait en effet donné son accord pour venir à Paris. Avant cela, il avait écouté, d’une oreille intéressée, les louanges qui lui dressaient le Barça. Mais Berlusconi a finalement décidé de garder son joyau brésilien. Peut-être parce qu’à Milan, les supporters ont l’habitude de garder leurs meilleurs défenseurs centraux très longtemps. Alors, après Baresi, Maldini ou Nesta, Thiago Silva deviendra t-il une légende du club lombard ? Où décidera-t-il d’aller s’imposer ailleurs ? Si la porte du PSG s'est refermée la semaine dernière, le marché n'est ouvert que depuis cinq jours.
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