Milan finit fort

Face à Palerme, les Milanais l'ont aisément emporté grâce à deux penalties transformés par Kaka - suite à des fautes sur Massimo Ambrosini (10e) puis sur lui-même (57e) - et à une tête de Filippo Inzaghi sur un centre du même Ambrosini (19e). Avec ce succès, Milan confirme qu'il est en train d'achever sa saison en boulet de canon - 6 succès et 1 nul lors des 7 dernières journées, avec 19 buts marqués et 2 encaissés -, même si le plus dur reste à venir avec la Juve, l'Udinese, la Roma et la Fiorentina à affronter lors des quatre dernières journées.

L'Inter, dont la dernière défaite remontait à la 19e journée mi-janvier, s'est inclinée à Naples (1-0) dimanche en clôture de la 33e journée, concédant ainsi du terrain à l'AC Milan (2e) qui revient à sept points grâce à son succès à domicile sur Palerme (3-0). La défaite de l'Inter, la 3e de la saison seulement, est d'autant plus inattendue que Naples n'avait de son côté plus gagné depuis la 18e journée.

Au cours d'une rencontre où les attaquants napolitains ont souvent fait montre d'une grande maladresse malgré la domination de leur formation, la solution est finalement venue grâce à l'attaquant uruguayen Marcelo Zalayeta, entré en jeu, qui a trompé Julio Cesar d'une frappe dans l'axe (73e). Forcément, ce faux pas du leader, qui demeurait déjà sur deux nuls face à Palerme (2-2) et la Juventus (1-1), relance quelque peu la lutte pour le titre puisque dans le même temps l'AC Milan a remporté son quatrième succès de rang. Pour autant, à cinq journées de la fin, les Nerazzurri ont encore de la marge, forts de leurs sept points et d'un calendrier bien plus favorable que celui des Rossoneri.

Face à la Reggina, lanterne rouge, les Turinois n'ont pu faire mieux qu'un nul (2-2). Deux fois menés (Barilla, 27e puis Hallfredsson, 69e) par les Calabrais, ils ont cependant eu le mérite de revenir à chaque fois grâce à Alessandro Del Piero (48e) puis Cristiano Zanetti (73e). Il n'empêche que la Juve (3e, 65 pts), qui n'a plus gagné depuis quatre journées (3 nuls, 1 défaite), a perdu sa 2e place au profit du Milan (67 pts). La colère des tifosi turinois, fort mécontents de la tournure de la saison, ne devrait pas être calmée.

Un peu derrière au classement, le Genoa (5e, 57 pts) s'est incliné à Bologne (2-0), perdant du coup la 4e place, la dernière qualificative pour la Ligue des champions, au profit de la Fiorentina (58 pts).

Tout en haut du classement, l'Inter, forte de dix points d'avance sur la Juventus (2e) et l'AC Milan (3e), va tenter de faire un pas de plus vers son 4e titre d'affilée dimanche soir à Naples (14e). A l'automne, le duel aurait fait figure de sommet, Naples étant alors parmi les quatre premiers. Mais depuis le mois de janvier, la machine s'est enrayée et le club, malgré un changement d'entraîneur (Donadoni à la place de Reja), n'a plus gagné depuis 14 journées (6 nuls et 8 défaites) !

La Fiorentina, qui s'est imposée 4-1 face à une Roma complètement dépassée en seconde période, samedi à Florence en match avancé de la 33e journée du Championnat d'Italie, s'est du même coup relancée pour la qualification en Ligue des Champions. Grâce à ce succès, le club toscan s'empare provisoirement de la 4e place (58 pts) - l'ultime qualificative pour la C1 (au tour préliminaire) - en attendant le résultat du Genoa, 5e avec 57 pts, qui se déplace à Bologne (18e) dimanche.

A l'inverse, la Ligue des Champions devient de plus en plus inaccessible pour les Romains, désespérément "scotchés" à la 6e place avec six points de moins (52 pts) alors qu'il ne reste plus que cinq journées à disputer. "On ne regarde pas le classement car je suis persuadé que nous devrons lutter jusqu'au bout (pour la 4e place), y compris avec la Roma", a cependant tenu à souligner après coup l'entraîneur Cesare Prandelli.

"Selon moi, on doit vraiment raisonner dans cette direction. Mais, c'est vrai, cela va être très dur", a répondu Luciano Spalletti, entraîneur d'une Roma qui, malgré 45 premières minutes correctes, n'a jamais semblé en mesure de rivaliser.

La Fiorentina a, en effet, commencé de la meilleure des manières en ouvrant tôt la marque grâce à Juan Manuel Vargas: profitant d'un marquage un peu aléatoire de Marco Motta, le Péruvien s'échappait dans l'axe avant de marquer d'une puissante frappe du gauche de 35 mètres (6e). Forts de cet avantage, les Florentins jouaient ensuite de plus en plus libérés au cours de la première période, tandis que les Romains avaient toutes les peines à se montrer dangereux.

Pour ces derniers, le "coup de grâce" venait en deux temps au début de la seconde période: Alberto Gilardino inscrivait d'abord un deuxième but de la tête sur un centre de Franco Semioli juste après la pause (47e), avant que le milieu David Pizarro ne soit exclu à cause d'un deuxième avertissement récolté suite à l'accrochage avec le même Semioli (60e). A dix contre onze, la messe était dite et la Fiorentina, déjà supérieure, allait s'en donner à coeur joie, inscrivant deux nouveaux buts grâce à des frappes de Gilardino (67e), puis de Massimo Gobbi (73e), permettant seulement au Brésilien Baptista sauver l'honneur de la Roma en toute fin de rencontre (86e).

La Juve, elle, va tenter de se racheter de son élimination en demi-finales de la Coupe d'Italie mercredi face à la Lazio, en s'imposant sur la pelouse de la lanterne rouge, la Reggina, tandis que Milan reçoit Palerme (7e).