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Feindouno: "Ça m'emmerde"
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Publié 16/07/2011 à 19:04 GMT+2
Arrivé il y a deux semaines au FC Sion, Pascal Feindouno ne sera pas qualifié avant janvier 2012. Du coup, l'attaquant guinéen envisage de faire ses valises. "Si je ne joue pas, ça veut dire que je suis libre. Dans ce cas-là, je partirai", nous a-t-il confié.
2010 Feindouno
Crédit: AFP
Samedi après-midi, Pascal Feindouno était "à la maison", "dans son canapé, avec des amis". A 17h45, l'attaquant guinéen du FC Sion aurait pourtant dû être sur le terrain, pour le coup d'envoi du championnat suisse, face à Zurich. Mais vendredi, la commission de qualification de la Swiss Football League (SFL) en a décidé autrement : Feindouno ne pourra pas jouer avant janvier 2012. "Ça m'emmerde, peste l'ancien Monégasque. Je ne comprends pas tout. Et je ne cherche pas à comprendre. On me dit que je ne peux pas jouer, je ne joue pas."
Pour faire simple, le club suisse paie encore les frais d’un litige remontant au transfert du gardien égyptien Essam El-Hadary, arrivé en avril 2009 d'Al-Ahly Sporting Club. Le litige avait poussé la Fifa à interdire le FC Sion de tout recrutement pendant "deux périodes de transfert". Le club entraîné par Laurent Roussey considère avoir purgé la totalité de la sanction, de manière fractionnée. Sion a donc recruté six joueurs. Dont Feindouno. Et demandé la qualification de ses renforts. Vendredi, la SFL a tranché: les six recrues du club valaisan ne seront pas qualifiées avant janvier 2012.
"Si je ne joue pas, ça veut dire que je suis libre"
"Les dirigeants m'ont promis que la semaine prochaine, tout serait réglé", relativise Feindouno. Sion prévoit de faire appel auprès du Tribunal de recours de la SFL, puis éventuellement auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais l'ex-joueur de Bordeaux, Lorient et Saint-Etienne n'attendra pas éternellement. "Je suis prêt, j'ai envie de jouer, de m'éclater. Si je ne joue pas, ça veut dire que je suis libre. Dans ce cas-là, je partirai."
On lui suggère alors que son choix de rallier la Suisse était pour le moins surprenant. Que l'image d'un mercenaire lui colle à la peau depuis ses (courtes) expériences aux Emirats. "Avant de signer à Sion, j'avais des contacts avec des clubs à Dubaï et en Arabie Saoudite. Les gens disent que je suis parti pour l'argent. Mais il faut bien gagner sa vie, non ? C'est un choix sportif, coupe-t-il. La Suisse, c'est en Europe, ça n'a rien à voir avec le Qatar. Et puis ils sont qualifiés pour l'Europa League. C'est le même football. C'est une expérience de plus. Je ne voulais pas rester en France. La Ligue 1, je connais suffisamment." Feindouno ne se sent en tout cas pas rassasié. Il estime avoir encore des jambes. "J'ai 30 ans, je ne suis pas vieux. Il a quel âge Ryan Giggs ? 37 ans ? Vous voyez, j'ai encore de la marge. Je m'arrêterai quand je serai fatigué."
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