Lille, le Sow et le froid

Un président lillois qui certifie "ne pas être vendeur", son directeur général qui se dit "ouvert à la discussion" et "un agent de Fenerbahçe" qui annonce le transfert. Dans le dossier Moussa Sow, la journée de mercredi a brouillé les pistes. Mais l'attaquant sénégalais devrait finalement bien quitter le LOSC pour rejoindre la Turquie. Citant des "sources proches du dossier", l'AFP a confirmé dans la soirée ce qu'indiquait un peu plus tôt Paul Tavarez, un représentant du club stambouliote, sur L'Equipe TV : sous réserve de la visite médicale, le Sénégalais paraphera un contrat de quatre ans et demi avec Fenerbahçe. Avec, à la clé, un salaire annuel de 2,6 millions d'euros.

Pour le Losc, la transaction fleure la bonne affaire. Elle devrait lui rapporter 10 millions d'euros, plus des bonus. Au total, quelque 13 millions d'euros devraient tomber dans les caisses nordistes. C'est presque inespéré pour un joueur dont le contrat expirait en juin prochain. Dans l'après-midi, Michel Seydoux avait pourtant tenu un tout autre discours en présentant ses vœux aux médias. Au cours de cette conférence de presse, le président lillois avait d'abord considéré comme acquise à "98%" l'arrivée de Nolan Roux. Avant de la délier soigneusement d'un éventuel départ de Sow. "Cela n'oblige pas le départ d'un joueur cadre du Losc. Il est possible qu’il y ait à la fois Nolan Roux et Moussa Sow. Je le dis depuis le début, je ne suis pas vendeur."

Ses propos ont eu le don d'entretenir un savant mystère autour du buteur sénégalais, actuellement en pleine préparation de la CAN. Encore plus lorsque Rudi Garcia a cité Sow comme "(son) attaquant-phare". "Si Moussa peut revenir de la CAN et jouer toujours avec le Losc, je serai le premier content, a alors insisté l'entraîneur nordiste. Dans notre objectif qui est de finir dans les trois premiers, ce serait un atout considérable de pouvoir compter sur ces deux joueurs-là." Une heure plus tard, la rumeur annonçant Sow à Fenerbahçe était repartie de plus belle.