Brésil : Maxwell (PSG) sans filtre

On ne l’entend jamais mais il commence à faire du bruit. A force de multiplier les grands matches avec le PSG (déjà 2 buts en 7 matches de Ligue 1 et 1 passe décisive cette saison) et à porter régulièrement le maillot de la Seleçao (3 sélections depuis le mois d'août), Maxwell ne peut plus se cacher. Le meilleur pote de Zlatan est surtout un grand joueur, méconnu car profondément discret, mais il mérite cette reconnaissance tardive. Gleison Santos, défenseur de 32 ans, et ancien joueur de l’Atalanta Bergame a grandi dans la même ville que Maxwell, à Cachoeiro de Itapemirim, dans l’Etat de Espirito Santo.

"Maxwell est un joueur incroyable mais encore sous-côté. Je ne sais pas pourquoi il n’est pas plus reconnu. Il a pourtant un CV incroyable. Il est peut-être trop discret… Quand il a quitté l’Inter Milan, l’équipe s’est effondrée. Le PSG a récupéré un joueur fantastique avec un état d’esprit toujours tourné vers le collectif. Il ne pense pas à lui mais à l’équipe. C’est rare dans le milieu. Il est humble et aussi hyper-professionnel. C’est un athlète, un vrai. Je suis vraiment fier de lui !"

Fier car après avoir conquis l’Europe, à l’Ajax, à l’Inter Milan, au Barça puis au PSG, le cadet d’une fratrie de bonne famille, s’est imposé au sein de la Seleçao. Profitant de la blessure de Marcelo, le latéral gauche parisien a été invité par Luiz-Felipe Scolari pour intégrer la seleçao de Neymar. Dès son premier match amical face à la Suisse (le 14 août 2013 à Bâle), "Max" réalisait un match sérieux avant de délivrer une jolie passe décisive face à l’Australie, à Brasilia (6-0). De quoi valider sa présence dans le groupe, avant pourquoi pas de déloger Marcelo, irrégulier et peu fiable défensivement, du onze de départ. "Jouer la Coupe du Monde dans mon pays, c’est évidemment le rêve absolu. J’espère vraiment qu’il se concrétisera", a avoué Maxwell, dans les médias Brésiliens.

"Maxwell a déjà convaincu les observateurs, nous a affirmé Sidney Magno Novo, journaliste à TV Gazeta. En plus d’être un grand joueur c’est aussi un garçon discret, calme et ça plait à Scolari. Les fêtes, les femmes, c’est vraiment pas son truc. Maxwell est un garçon tranquille, proche de ses parents qui a bénéficié d’une structure familiale saine."

Le gendre idéal, qui joue aussi pour son frère décédé dans un accident de voiture. Gustavo est décédé en 2002, quand Max évoluait à l’Ajax. Ils étaient très proches. "Je ne sais pas s’il joue pour lui, pour son souvenir, car on ne parle pas trop de ce genre de choses, révèle "Vitinho" Scherrer, le cousin de Maxwell. Je suis certain que Max pense souvent à Gustavo. Il est dans son cœur, ancré au fond de lui…"

De notre correspondant permanent au Brésil, Eric FROSIO