Coupe du monde 2014 : S'ils passent par les barrages, les Bleus pourraient avoir chaud

Si la Fédération Française de Football avait commencé à se pencher sur les cases internationales du mois de novembre, elle va sans doute mettre le sujet en sommeil ces prochaines semaines. Compte tenu des événements de mardi et la défaite concédée face à l’Espagne (0-1), il parait plus qu’imaginable que les Bleus auront le droit au barrage du 15 et 19 novembre prochain. Parce que la Géorgie semble désormais trop loin pour revenir sur la bande à Didier Deschamps. Et parce que l’Espagne, même avec un petit point d’avance, a les cartes en main. Compte tenu de son programme et de son savoir-faire, on la voit mal lâcher les rênes.

Si tout se passe comme prévu, ce qui arrive parfois en sport, la France devrait donc arracher son billet pour le Mondial sur deux matches au couteau, comme en 2009 face à l’Eire. Pour les points communs, on essaiera de ne pas aller plus loin… Face à qui ? On sait que les huit meilleurs deuxièmes (des neuf groupes) seront concernés par le barrage. La photo actuelle des "deuxièmes" est celle-ci : Croatie, Bulgarie, Autriche, Hongrie, Islande, Israël, Grèce et Angleterre. On serait tenté de prendre en considération les candidatures de la Belgique, de la Suède, de l’Eire, de la Roumanie, de l’Albanie, du Monténégro ou du Portugal qui ont également le profil. Soit parce qu’ils n’ont pas une avance très conséquente en tête de leur groupe, ou parce qu’ils talonnent l’actuel deuxième.

Pour connaitre le programme, il faudra attendre fin octobre quand la première phase des éliminatoires sera terminée et que la FIFA aura décidé du modus operandi. Aujourd’hui, rien n’est calé : tirage au sort intégral, têtes de série ? On sait juste qu’il y a aura quatre confrontations et que les vainqueurs seront qualifiés pour le Mondial. L’institution internationale choisira à quelques encablures de l’événement. On peut néanmoins imaginer qu’elle instaurera un système de têtes de série, comme en 2009. La FIFA avait pris en compte son classement mensuel et protégé les quatre équipes les mieux classées. La France, 10e à l’époque, était parmi celles-ci.

A ce jour, les Bleus sont bien plus bas dans la hiérarchie. Au 14 mars, ils pointent au 17e rang avec 921 points. Il est d’ores et déjà acquis que Didier Deschamps et ses joueurs compteront 914 unités à leur bilan d’avril et descendront d’un cran (18e). Ils verront notamment la Belgique leur passer devant. D’ici la fin de l’année, les Bleus joueront deux matches amicaux en juin (Uruguay, Brésil), un autre le 14 août (Belgique justement) puis termineront les éliminatoires en Géorgie, en Biélorussie et face à la Finlande. Sa place dans la hiérarchie peut évoluer, à la hausse ou à la baisse. Evidemment, la première possibilité est de loin la plus séduisante.

Dans un scénario "catastrophe" imaginable, et si la FIFA reconduit le système de 2009, la France pourrait ne pas être tête de série lors du tirage au sort des barrages. Il faudrait pour cela, et en se basant sur le classement FIFA actuel, que l’Angleterre, le Portugal, la Croatie et la Grèce soient barragistes. Ces quatre pays devancent aujourd’hui les Bleus. En revanche, si l’un de ces pays venait à manquer à l’appel de novembre, quelle qu’en soit la raison, les Bleus basculeraient du côté lumineux de la force. En espérant que la Suède ou la Belgique n’aient pas la mauvaise idée de passer par les barrages et d’être devant la France. Arriver au tirage avec la certitude d’éviter les Anglais et/ou les Portugais ne serait sans doute pas pour déplaire à Didier Deschamps. Histoire de se donner un petit coup de main avant les deux matches. Parce que pendant, ce n’est jamais bien vu.