France gagne en Finlande

La marge est étroite, la prestation perfectible mais la victoire balaie les insuffisances. Car la France n'avait plus remporté son premier match dans une campagne qualificative à un grand tournoi international depuis les éliminatoires du Mondial 2006. Elle restait même sur deux défaites humiliantes en Autriche (3-1) et face à la Biélorussie (0-1). Alors Didier Deschamps ne fera pas la fine bouche. Ce succès arraché en Finlande (0-1) pose des bases rassurantes, dans la foulée d'un Abou Diaby qui a signé son retour, après 15 mois d'absence en sélection, d'une remarquable prestation et d'un but précieux (20e) sur un service en profondeur parfait de Karim Benzema, très actif et passeur décisif pour la troisième fois consécutive en Bleu. Cette victoire stoppe la spirale négative née d'un Euro terminé en eau de boudin et met fin à l'idée d'un déclin sans fin.

Les occasions n'ont pas été légion. Parce que Ribéry et Ménez ont beaucoup gâché quand, de l'autre côté de la pelouse, Yanga Mbiwa et Sakho ont montré les crocs. La Finlande n'a pas aidé. Fidèle à son plan de jeu de la première à la dernière minute, elle a attendu les Bleus, arc-boutée devant sa surface de réparation avant d'exploser à chaque récupération de balle. L'ouverture du score n'y a rien changé.

Mais le schéma proposé par les adversaires des Bleus a bien failli les renvoyer à leurs limites. Offensives notamment. Car hormis Benzema, l'attaque a manqué cruellement de mordant et d'efficacité. Et seuls Yohan Cabaye, d'une frappe tendue, et Mamadou Sakho (49e) ont inquiété Hradecky en seconde période. Une léthargie qui a empêché les Bleus de se mettre à l'abri et les a exposés à une réaction de leurs hôtes. Il a fallu un retour in extremis de Yanga Mbiwa (14e) et un réflexe décisif de Lloris (84e) aux deux extrémités de la rencontre pour conserver le but bleu inviolé. Le dernier quart d'heure fut particulièrement pénible pour des Français en quête de certitudes et soudain fébriles.

Mais la France a tenu grâce notamment aux choix judicieux de Didier Deschamps et au quatuor qu'il a intronisé dans l'axe (Mavuba, Diaby, Yanga-Mbiwa, Sakho). Les Bleus prennent provisoirement la tête du groupe I en compagnie de la Géorgie qui a battu la Biélorussie(1-0). Des Biélorusses qui se rendront justement au Stade de France ce mardi. La bande à Benzema devra valider cette victoire initiale et serait inspirée d'y ajouter, cette fois-ci à domicile, la manière.