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Rosberg peut avoir peur : dix pilotes ont déjà perdu en "finale" un titre qui leur était promis

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/11/2016 à 10:09 GMT+1

GRAND PRIX D'ABOU DABI - Nico Rosberg (Mercedes) n'a pas de quoi être rassuré : dix des trente "finales" pour le titre disputées depuis 1950 ont conduit à un retournement de situation. Les voici.

Lewis Hamilton (McLaren) et Kimi Räikkönen (Ferrari) en 2007

Crédit: AFP

1950 : De Fangio à Farina

A Monza, le leader du championnat du monde, Juan Manuel Fangio, doit finir deuxième pour être sacré mais la boîte de vitesses de son Alfa Romeo cède. La direction de la marque italienne, présente sur place, lui offre alors de poursuivre dans le bolide de Piero Taruffi pour partager les points du résultat. Mais une soupape se brise sur sa nouvelle monture et c'en est fini. Giusseppe Farina (Alfa Romeo) a caracolé en tête et mérite bien son titre.

1964 : De G. Hill à Surtees

Sur les hauteurs de Mexico, Graham Hill (BRM) roule en champion virtuel jusqu'à être percuté par Lorenzo Bandini (Ferrari), plutôt là pour rendre service à son leader John Surtees. Jim Clark (Lotus), en tête, a alors tout pour se succéder au palmarès du Mondial quand son V8 Climax vide son huile. A deux tours près, il fait un trait sur le titre et c'est Surtees qui rafle la mise.

1976 : De Lauda à Hunt

Avec un immense courage, Niki Lauda (Ferrari) a repris la compétition six semaines après l'accident qui lui occasionné de graves brûlures au visage et aux poumons lors du Grand Prix d'Allemagne, le 1er août au Nürburgring. L'Autrichien compte trois points d'avance sur James Hunt (McLaren) en arrivant au Grand Prix du Japon mais le déluge qui s'abat sur Fuji faire rejaillir le spectre d'un accident. L'abandon volontaire de Lauda au deuxième tour ouvre le chemin de la gloire à l'Anglais, finalement troisième.
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James Hunt et Nikki Lauda

Crédit: Imago

1981 : De Reutemann à Piquet

Ça ne s'invente pas, la finale du Mondial a choisi un parking de casino de Las Vegas pour dire qui de Carlos Reutemann (Williams), Nelson Piquet (Brabham) ou Jacques Laffite (Ligier) sera le nouveau roi de la Formule 1. De sa pole position, le favori argentin craque et voit le Brésilien et le Français le passer parmi d'autres. Il finira huitième. Piquet n'avait besoin de que deux points de la 5e place. Laffite (6e) a juste rêvé.

1983 : De Prost à Piquet

Au Grand Prix d'Afrique du Sud, Alain Prost est une fois de plus lâché par son turbo, à cause d'une pièce que l'équipe Renault ne voulait pas remplacer pour une question de coût, pourtant modique... Le Français se fait coiffer sur le fil par Nelson Piquet (Brabham). René Arnoux (Ferrari) avait aussi une petite chance d'être sacré. Elle s'est aussi envolée à case de son moteur.
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Alain Prost (Renault) au Grand Prix de Monaco 1983

Crédit: Imago

1986 : De Mansell à Prost

Au dernier Grand Prix, en Australie, Nigel Mansell (Williams) peut se permettre de finir 3e pour être champion. Tout se précipite au 62e tour avec l'explosion d'un pneu de la McLaren de Keke Rosberg. Williams demande alors à Mansell de rentrer pour assurer le coup. Trop tard, il vient de passer les stands. Il poursuit pour un tour qu'il ne terminera jamais. Pneu explosé, Nelson Piquet (Williams) rentré changer ses Goodyear par mesure de sécurité, c'est Alain Prost (McLaren) qui tire les marrons du feu.

1997 : De Schumacher à Villeneuve

Michael Schumacher (Ferrari) compte garder son point d'avance sur Jacques Villeneuve (Williams) au Grand Prix d'Europe à Jerez de la Frontera, en Andalousie, mais son sang ne fait qu'un tour en course lorsque le Canadien le passe. Un coup de roue rageur plus tard, le voilà dans un bac à sable. Villeneuve fête son titre avec un podium.

1999 : D'Irvine à Häkkinen

Chez Ferrari, Eddie Irvine peut compter sur Michael Schumacher, hors du coup dans la course au titre après s'être cassé une jambe au cœur de l'été à Silverstone. Mais si l'Allemand lui a offert la victoire sur un plateau pour son retour en Malaisie, il n'est pas en mesure de profiter d'un nouveau coup de main. Vainqueur du Grand Prix du Japon, Mika Häikkinen (McLaren) est aussi champion du monde.
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Michael Schumacher, Eddie Irvine et Mika Hakkinen sur le podium de Sepang en 1999.

Crédit: AFP

2007 : De Hamilton à Räikkönen

Lewis Hamilton sera à coup sûr champion du monde s'il gagne, termine deuxième ou devance son coéquipier Fernando Alonso et Kimi Räikkönen (Ferrari). Ce sont là les conditions les plus simples pour lui mais elles volent en éclat au départ en raison d'un problème électronique de boîte de vitesses. L'Espagnol troisième, c'est l'outsider finlandais qui est champion du monde car son coéquipier Felipe Massa lui a donné sa victoire.

2010 : D'Alonso à Vettel

Fernando Alonso a tout pour devenir champion du monde une troisième fois mais Ferrari commet une erreur de stratégie en anticipant son pit-stop pour calquer sa course sur Mark Webber (Red Bull), son plus sérieux concurrent pour le titre. Bloqué derrière Vitaly Petrov (Renault), l'Espagnol finit septième devant l'Australien et c'est le troisième homme, Sebastian Vettel (Red Bull), qui se couronne en gagnant.
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