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Coulthard, Button et Räikkönen, ces pilotes qui ont offert 5 Grands Prix mémorables à Melbourne

Stéphane Vrignaud

Publié 14/03/2015 à 15:41 GMT+1

Depuis 1996, Melbourne a vécu des courses mouvementées, historiques. Retour sur cinq éditions qui ont marqué le Grand Prix d'Australie.

Mika Häkkinen et David Coulthard (McLaren) à l'arrivée du Grand Prix d'Australie 1998

Crédit: Imago

1998 : Coulthard donne la victoire à Häkkinen

Depuis les essais hivernaux, le doute n'est pas permis : Adrian Newey, en passant de Williams à McLaren, a refermé une ère à Grove et en a ouvert une nouvelle à Woking. La MP4-13 est la nouvelle machine imbattable, et Mika Häkkinen et David Coulthard vont se disputer la victoire à Melbourne, en lever de rideau de la saison.
En qualification, le Finlandais bat le Britannique et colle 0"7 à Schumacher (Ferrari), troisième. Mais la course ne se déroule pas comme prévue. Au 36e des 58 tours, Häkkinen se pointe au stand et remonte la pit lane... à vide. Au ralenti, pendant que Coulthard déboule de l'autre côté du muret. Il a mal compris un message radio.
Le plus étrange est la gestion que Ron Dennis décide d'en faire. Le directeur emblématique ordonne en effet à l'Ecossais de s'effacer, laisser gagner Häkkinen. DC s'exécute selon un gentlemen's agreement : chez McLaren, celui qui vire en tête au départ a priorité au damier. Pour peu que cela soit possible.
L'affaire ne plait pas à la FIA, qui rappelle que les consignes sont interdites. L'explication de Ron Dennis arrivera en 2007. "Quelqu'un est intervenu à la radio et a ordonné à Mika de rentrer." La théorie du complot ? Humm...
Conclusion : Ron Dennis dans toute sa splendeur. Le principe selon lequel ce sont les autres qui s'abaissent aux consignes. Quand il y a recours, c'est forcément légitime.
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Mika Häkkinen et David Coulthard (McLaren) au Grand Prix d'Australie 1998

Crédit: Imago

2003 : Pour Coulthard et Ferrari, une page se tourne

Loin des Ferrari de Michael Schumacher et Rubens Barrichello, David Coulthard (McLaren) est onzième sur la grille et son coéquipier Kimi Räikkönen quinzième. Néanmoins, Melbourne offre le dimanche un scenario échevelé. Qui ne vient pas de la piste mais d'un ciel instable.
Au coup d'envoi, Schumacher est le plus prompt devant Barrichello qui vole le départ, Montoya (Williams), Frentzen (Sauber) et Villeneuve (BAR). Räikkönen boucle le premier tour au stand pour prendre des pneus "sec", et Coulthard, noyé dans le peloton, est l'un des plus rapides à réagir.
Barrichello purge son drive through punitif, et tape de retour en piste. La voiture de sécurité rebat les cartes, et Schumacher découvre plus coriace que lui quand Räikkönen ne lui laisse rien d'autre que de l'herbe. Autant de déboires qui écartent Ferrari du podium, pour la première fois depuis le Grand Prix de Malaisie 1999, soit 53 courses !
A huit tours du damier, Montoya abandonne une victoire certaine dans un tête-à-queue au n°1. Une providence pour Coulthard, dont ce sera la der.
Conclusion : On peut toujours faire confiance à la météo.

2009 : McLaren et Hamilton démasqués

La deuxième victoire en carrière de Jenson Button et sa première à l'issue d'un Grand Prix patronné de bout en bout. La première victoire aussi d'une écurie nouvelle, Brawn (construite sur les ruines de Honda et donc pas franchement débutante), depuis la victoire de Wolf au Grand Prix d'Argentine 1977.
Une morale aussi : Jarno Trulli, bon troisième sur Toyota, est pénalisé de 25 secondes pour avoir doublé Lewis Hamilton sous drapeau jaune. Vilain l'Italien ? En vérité, c'est le Britannique qui l'a passé dans un premier temps lors d'une neutralisation, puis lui a redonné sa position, sous drapeau jaune. Et sur instruction de McLaren, Hamilton a prétendu que Trulli l'avait doublé intentionnellement.
Conclusion : McLaren prise la main dans le sac un an après le scandale d'espionnage au détriment de Ferrari. Hamilton dans ses travers de jeunesse. Un épisode qui le fera mûrir.
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Lewis Hamilton (McLaren) au Grand Prix d'Australie 2009

Crédit: Imago

2010 : la bonne tactique de Button

La pluie et un délire. Vettel (Red Bull) parade devant Massa (Ferrari) et Webber (Red Bull) tandis que le champion en titre, Button (McLaren), expédie Alonso à contre-sens et finalement dans le revenant Schumacher (Mercedes). On retrouve aussi Kobayashi (Sauber) dans ses oeuvres : en tête-à-queue, il emporte violemment Buemi (Toro Rosso) et Hülkenberg (Williams) sur la liste des abandons.
La pluie se calme et Button se distingue par son discernement : au sixième tour, il est le premier à bondir dans la pit lane. Une primeur de trois tours qui s'avère décisive. En effet, au 26e des 58 passages, Vettel est victime d'un bris d'écrou. "C'est très facile pour un pilote de juger les conditions de piste ; le team, lui, peut voir les nuages, mais sur la piste, on sent bien ce qui se passe", expliquera JB.
Conclusion : La vista de Button telle qu'il en laissera l'image le jour où il prendra sa retraite.

2013 : Lotus complète son palmarès

Sept leaders différents, c'est un record toujours d'actualité pour un Grand Prix d'Australie. Grâce ou à cause d'une dégradation des Pirelli que les équipes ne maîtrisent pas. Toutes ? Pour Vettel, Massa, Alonso, Hamilton, Rosberg et Sutil, éphémères leaders, c'est une épreuve. Pour Kimi Räikkönen, une opportunité de montrer qu'il sait être doux avec les gommes.
Sur deux arrêts seulement, "Iceman" offre à Lotus sa première victoire en territoire australien.
Conclusion : Une victoire qui change l'image du Finlandais. Avant cela, il n'était pas vraiment réputé pour ses dons de gestionnaire des pneus.
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Kimi Räikkönen (Lotus), Fernando Alonso (Ferrari), Sebastian Vettel (Red Bull) sur le podium du Grand Prix d'Australie 2013

Crédit: Panoramic

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