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GP Australie : Plus qu'une victoire de Rosberg, on retiendra la défaite de Ferrari

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 20/03/2016 à 16:34 GMT+1

GP D'AUSTRALIE - Nico Rosberg a maximisé le potentiel de sa Mercedes pour battre logiquement Sebastian Vettel, dimanche. Mais l'enseignement de Melbourne, c'est que le pilote de Ferrari n'a pas pu fructifier une occasion en or qui ne devrait pas se représenter tous les week-ends.

Sebastian Vettel beim 1. Training in Melbourne

Crédit: AFP

Rosberg s'en sort bien. Mauvais pour tout dire aux essais, auteur d'un départ moyen, battu par Räikkönen dans le premier virage et responsable d'un contact avec son coéquipier qui aurait pu être lourd de conséquences, l'Allemand n'est pas le vainqueur parfait mais celui dont la Formule 1 avait besoin pour lancer le championnat au sortir d'un week-end pollué comme trop souvent par des considérations annexes. Entre la validation d'un nouvel arceau de sécurité hideux pour 2017, un format de qualification qui se voulait trépidentt et des restrictions radio contestées par des pilotes gâtés mais nécessaires à la glorieuse incertitude du sport.
En vérité, un Vettel en haut du podium aurait constitué une publicité idéale pour la suite, une diversion plus exactement, c'est vrai. L'Allemand a failli réussir le hold up parfait. Mais il n'a pas bénéficié des errements stratégiques de Mercedes comme en Malaisie l'an dernier, bien au contraire. Ni de la rivalité Rosberg/Hamilton en Hongrie ou d'une faillite technique exceptionnelle façon Singapour 2015. Le quadruple champion du monde a eu le confort d'ouvrir la piste mais il n'a tout simplement pas tenu.
Sa défaite n'est pas tant une déception ni un dommage sportif - puisqu'il y avait objectivement meilleur que lui - qu'un échec technique. L'Allemand a eu l'honnêteté de le reconnaître : il n'était pas capable de performer avec des "medium" qui ont boosté les Mercedes et d'autres teams. Sa SF16-H ne monte manifestement pas mieux les gommes en température que ses devancières. C'est le principal enseignement de ce grand prix et la chose la plus préoccupante pour un championnat en mal d'opposition crédible.
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Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Australie 2016

Crédit: AFP

Des changements de règlement positifs

Evidemment, le patron des Rouges, Arrivabene, a fait son job en expliquant que l'interruption de la course avait stoppé ses pilotes dans leur élan, et souligné une erreur stratégique qui n'en est pas une. Il a fait pour éluder une réalité technique embarrassante. Ferrari n'avait pas le choix, pas les moyens de passer autre chose que des "super tendre" économisés à dessein en Q3 et de descendre ensuite un cran dans la gamme pour des "tendre". C'est plutôt embêtant pour Maranello, l'ouverture du choix de pneus à trois types contre deux auparavant devait compenser justement ses faiblesses. Par rapport à l'an dernier, les "super tendre" avaient été ajoutés à l'offre cette année et ça n'a pas rien changé.
Néanmoins, cette course a apporté des points positifs. On ne connaît pas encore l'origine exacte des soucis d'embrayage d'Hamilton mais l'interdiction de procéder à des changements de réglages et l'obligation de se débrouiller au départ a conduit au premier coup de théâtre de la saison. Les restrictions de communication radio ont aussi précarisé les pilotes mais c'est le sens de l'histoire. Il faut s'en féliciter, certains ont eu à prendre des décisions habituellement réservées à d'autres sur un muret des stands ou au fond d'un camion dans le paddock.
Mais finalement, ce que l'histoire retiendra de cette première, ce sont les mesures de sécurité qui ont sauvé la vie d'un pilote, Fernando Alonso. C'est la plus grande victoire de ce Grand Prix d'Australie.
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