Qualifié 4e mais pénalisé, Romain Grosjean (Lotus) préfère "voir le côté positif"

Rarement la sérénité de Romain Grosjean avait ainsi contrasté avec l'agitation qui règne autour de son écurie, Lotus. Auteur du 4e temps de la qualification du Grand Prix de Belgique, le Français sera 9e sur la grille dimanche mais veut "voir le côté positif" de ce résultat. Sa meilleure performance de la saison dans cet exercice est un peu gâchée par une pénalité de cinq places écopée pour un changement de boîte de vitesses après les essais libres de vendredi.

"On visait plutôt une 7e place et on se retrouve avec le 4e temps, ce qui, même avec une pénalité de cinq positions, nous permet quand même de partir dans le Top 10. C'est vraiment le maximum qu'on pouvait espérer tirer de notre voiture et ça montre aussi qu'on est un bon groupe de gens qui travaillent dans la bonne direction", a-t-il résumé lors d'un point presse dans le paddock du circuit belge.

"Ca rappelle aussi le bon vieux temps, sur un circuit que j'apprécie beaucoup", a ajouté le Franco-Suisse, qui n'a jamais réussi à monter sur le podium en Belgique, en catégorie reine. En revanche, il avait gagné à Spa en GP2, en 2008 puis y a été sacré champion de la catégorie en 2011, avant d'être embauché par Lotus.

Amateur de courbes rapides et de sensations fortes, Grosjean adore rouler sur le circuit préféré des pilotes de F1, à plus de 230 km/h de moyenne : "Quand je suis parti pour mon dernier tour de qualification en Q3, avec mon dernier train de pneus et peu d'essence dans le réservoir, j'en ai profité car je savais que j'allais devoir attendre l'an prochain pour rouler à nouveau ici dans ces conditions", a-t-il expliqué.

"Quand on arrive dans le Raidillon de l'Eau Rouge, il y a une partie de notre cerveau qui fonctionne comme celle d'un être humain normal, conscient, et qui dit de lever le pied, et l'autre qui est celle d'un gosse, qui dit de passer à fond. C'est ce que j'ai fait vendredi aux essais libres, avec le plein d'essence", a aussi raconté le pilote, pour qui les nouvelles règles sur la procédure de départ, au niveau de l'embrayage, "ne changeront pas grand chose dimanche. Elles vont juste apporter un peu plus d'imprévisibilité".

"Nous avons une bonne vitesse de pointe, la course sera longue et tout le monde partira un peu dans l'inconnu en matière de stratégie pour les pneus, car nous n'avons pas assez roulé vendredi en conditions de course, aux essais libres, à cause des drapeaux rouges", a prévu Grosjean. Il est déjà monté neuf fois sur un podium de F1 et prendra dimanche son 75e départ de Grand Prix.