Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

F1 - GP DE GRANDE-BRETAGNE : Mercedes a beau chercher la bonne solution, elle ne la trouvera pas

Julien Pereira

Publié 08/07/2016 à 19:33 GMT+2

GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE - Mercedes a (encore) organisé une réunion de crise jeudi, pour tenter d'éradiquer les accrochages entre ses deux pilotes et définir d'éventuelles consignes de course. Mais sa communication endurcie et les règles évoquées n'auront aucune influence sur les agissements de Lewis Hamilton et Nico Rosberg en piste.

Lewis Hamilton (Mercedes) dans son cockpit lors du Grand Prix d'Autriche 2016

Crédit: Daimler AG

Mercedes n'est décidément pas une écurie comme les autres. Pendant que ses rivales, Ferrari et Red Bull, cravachent pour combler le retard technique qui les sépare de la firme allemande, cette dernière concentre une grande partie de son énergie à régler ses conflits internes. Et tente - encore une fois - de trouver une solution pour éviter un nouvel accrochage entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg. En vain ? Très certainement.

Un "carton rouge" serait discréditant

Pour son image et celle de la F1, le constructeur basé à Brackley laisse ses deux rivaux "libres de s'affronter" en piste. Il n'avait de toute façon pas le choix, les pilotes étant beaucoup trop proches au championnat - 11 points séparent Rosberg et Hamilton - pour donner l'avantage à l'un ou l'autre. Du coup, la marque à l'Etoile a fixé de nouvelles règles, restées confidentielles, mais qui pourraient aller d'une lourde amende à… un Grand Prix de suspension, comme l'a laissé entendre Toto Wolff, patron de l'écurie.
picture

Lewis Hamilton (Mercedes), photographié à la sortie de son box lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2016

Crédit: Daimler AG

"Nous les avons avertis, et il s’agit de notre dernier avertissement. Vous savez ce qui se passe quand un joueur reçoit deux cartons jaunes...", a-t-il lâché, en marge de la manche britannique. Le problème, c'est qu'il est beaucoup plus complexe de remplacer un pilote de F1 qu'un joueur de football pour le match suivant. Les conséquences seraient désastreuses pour la renommée de la marque autant que pour les aspects sportifs et économiques. L'hypothèse n'a donc rien de dissuasif.

Des consignes seraient contre-productives

Wolff a d'autres armes : "Il a également été rappelé à nos pilotes que nous pourrions recourir à des instructions pendant une course afin de nous prémunir contre la perte potentielle de points au championnat des constructeurs, comme nous l’avons fait cette année à Monaco quand Nico a reçu l’instruction de laisser passer Lewis", a ajouté le dirigeant autrichien, sans rappeler le contexte particulier de la manche monégasque, où l'Allemand était à l'agonie avec ses pneumatiques.
picture

Nico Rosberg (Mercedes) en pleine concentration durant le Grand Prix d'Autriche 2016

Crédit: Daimler AG

Sans constater, non plus, le paradoxe et la difficulté d'une telle mesure. Comment anticiper une "perte potentielle de points" ? En comparant le rythme des deux ? Au bout d'une seule tentative de dépassement entre les pilotes ? Après un contact ? La tâche s'annonce délicate, et la consigne potentiellement inapplicable.

En mettre un à la porte serait absurde

Reste une solution. La plus improbable. Et drastique : se séparer de l'un des deux rivaux. Dans son communiqué, l'écurie n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que "Lewis et Nico constituent la meilleure paire de pilotes en Formule 1". Elle n'est pas très loin de la vérité, même si le duo de Red Bull Ricciardo-Verstappen est amené à lui disputer ce statut. Licencier Hamilton, triple champion du monde et leader bankable serait aberrant. Renvoyer Rosberg, pilote allemand - détail capital pour la marque -, toujours plus proche du niveau du Britannique, le serait tout autant.
picture

Lewis Hamilton (Mercedes) en toute décontraction pendant le Grand Prix de Grande-Bretagne 2016

Crédit: Daimler AG

Les sueurs froides vont donc encore agiter le box Mercedes. Car les deux principaux intéressés n'ont pas donné l'impression de vouloir modifier leur approche. "Je n'aime pas les consignes de course. Ce qui me donne le plus de sensations, c'est quand je bats Lewis sur la piste, à la régulière", a lâché le vice-champion du monde en titre. Nul doute que le natif de Stevenage est dans le même état d'esprit. Lui qui avait du mal, au micro de Canal+, à contenir son envie de rire au moment d'évoquer le mécontentement de ses dirigeants.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité