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Le jour où McLaren perdit un Grand Prix qu'elle termina en tête

ParF1i

Mis à jour 06/04/2013 à 19:41 GMT+2

Il y a dix ans jour pour jour, McLaren perdait le Grand Prix du Brésil, alors que son pilote Kimi Räikkönen avait pourtant passé la ligne en premier. Au terme de multiples rebondissements, Giancarlo Fisichella était déclaré vainqueur de la course... cinq jours plus tard.

On peut finir une course en première position et finalement être déclassé plusieurs jours plus tard. C'est l'amère expérience qu'a vécu McLaren, il y a dix ans sur le circuit d'Interlagos au Brésil. L’équipe britannique nourrissait de gros espoirs pour cette troisième course de la saison en 2003. Elle avait remporté les deux premiers Grands Prix, en Australie avec David Coulthard et en Malaisie avec Kimi Räikkönen. L’un ne remonterait plus jamais sur la plus haute marche du podium, l’autre allait encore la fouler dix-neuf fois (vingt si son succès brésilien d’il y a dix ans ne lui avait pas été retiré).
Ce 6 avril 2003 à Sao Paulo, la course avait débuté avec un quart d’heure de retard et sous le régime de la voiture de sécurité, la faute à de fortes averses. Une fois la safety car rentrée aux stands, Coulthard et Räikkönen s’étaient rapidement défaits de la Ferrari de Rubens Barrichello pour prendre le commandement du Grand Prix.
Au dixième tour, Iceman opérait un dépassement facile sur son équipier écossais pour le gain de la première place. La victoire semblait acquise aux Flèches d’argent. Après deux nouvelles interventions de la voiture de sécurité et une multitude d’abandons, dont ceux de Barrichello et Michael Schumacher, les pilotes McLaren menaient confortablement le Grand Prix (Coulthard devant Räikkönen) avec comme premier adversaire la modeste Jordan de Giancarlo Fisichella. Contraint d’observer un ultime arrêt au stand à l'issue du 52ème tour, Coulthard cédait à nouveau les rênes de la course à son équipier. Le stress commençait à envahir Ron Dennis sur le muret des stands de McLaren. Sur une piste qui s’asséchait, Räikkönen perdait au fil des tours de précieuses secondes sur Fisichella, au point de se faire passer par la Jordan au virage de Mergulho au terme de la 54ème boucle.
Course arrêtée au 56e tour
Alors que tous les yeux étaient rivés sur la bagarre entre le Finlandais et l’Italien, Mark Webber venait de sortir violemment de la piste dans la montée menant à la ligne droite de départ et d’arrivée. Et le pire était à venir. Peu de temps après, Fernando Alonso perdait le contrôle de sa Renault après avoir roulé sur des débris de la Jaguar et sortait plus violemment encore de la piste.
Le carnage était assez pour la direction de course, qui décidait de mettre un terme au Grand Prix au 56e tour. Le vainqueur supposé était Fisichella, qui rentrait avec une Jordan en flammes dans la voie des stands. Les commissaires de la FIA étaient toutefois d’un autre avis. Estimant, à tort, que l'Italien venait de boucler le 55e (et non 56e) tour de course, ils choisissait d'établir le classement final du Grand Prix selon l'ordre établi à l'issue du 53e (et non 54e) passage, quand Fisichella n'avait pas encore dépassé Räikkönen. Tout compte fait, McLaren semblait donc avoir gagné.
Cinq jours plus tard, cependant, le résultat du Grand Prix était revu, à nouveau par la FIA. La fédération avait, après-coup, remarqué son erreur dans le comptage des tours. Conformément au règlement en vigueur en 2003, le classement devait être établi à la fin de l’avant-dernier tour précédent le drapeau rouge (le tour 54), quand Fisichella venait de dépasser Räikkönen. Voilà comment, le 6 avril 2003, McLaren perdait un Grand Prix qu’elle avait pourtant terminé au premier rang.
Cliquez ici pour revivre en images ce spectaculaire Grand Prix du Brésil 2003.
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