Eric Boullier (Lotus) : "Le verdict final tombera en Australie"

E.B. : Je ne dirais pas que je suis confiant, heureux oui, mais ce ne sont que des essais. Tout le monde apportera son package pour Melbourne la semaine prochaine, lors des derniers tests. Nous en saurons donc plus à ce moment-là et nous pourrons seulement commencer à tirer quelques conclusions. Mais le verdict final tombera en Australie.

E.B. : L'usure des nouveaux pneumatiques Pirelli semble en effet importante. Toutefois, l'année dernière, avec des températures froides comme celles que nous avons cette semaine, nous rencontrions aussi beaucoup de graining avec nos pneus. Nous devons donc attendre des températures plus chaudes pour voir comment ces gommes vont se comporter. Au Brésil, ces pneus ne se dégradaient pas tant lorsque nous les avions testés lors des deux séances d'essais libres le vendredi.

E.B. : Il est calme et concentré. On sent qu'il prend les choses très sérieusement au niveau de son comportement. Nous sommes vraiment contents. Sa concentration est meilleure et il fait du très bon boulot, il l'a encore prouvé aujourd'hui avec les ingénieurs. Nous devons maintenant voir ce que cela donnera en course.

E.B. : Je ne veux pas faire de la politique. Tout dépend de ce que vous entendez pas "pilotes payants". Je vais prendre un exemple très simple : Santander sponsorise Ferrari à cause de la présence de Fernando Alonso. Si les gens investissent sur un pilote talentueux, c'est différent. Nous-même, nous utilisons la personnalité de Kimi [Räikkönen] pour attirer des sponsors, c'est la même chose. Pour moi, le problème est la santé des écuries. Il est impossible que la totalité des équipes génèrent des revenus, mais nous avons besoin que plus de la moitié de la grille dispose de finances saines pour se permettre d'investir sur des pilotes d'avenir et ne pas être obligée de choisir le pilote disposant de la plus grosse valise… C'est là que quelque chose cloche selon moi.

E.B. : Il serait facile de le pointer du doigt. Les équipes doivent aussi avoir plus de sponsors car ces derniers apportent aussi de l'argent. Le débat est ouvert. Après, si le détenteur des droits commerciaux m'appelle pour me dire qu'il souhaite me donner plus d'argent, bien sûr que je dirai oui !

E.B. : Il est vrai que Renault a beaucoup communiqué la saison dernière au sujet de Red Bull, mais, historiquement, notre équipe dispose de liens forts avec Viry-Châtillon. Je pense que Renault nous traite équitablement. Nous ne sommes pas leur équipe, tout comme Red Bull n'est pas la leur. Nous sommes une écurie privée qui paye ses moteurs.

E.B. : Nous avons désormais un simulateur opérationnel, qui va beaucoup être utilisé cette année, et c'est là que Jérôme sera.

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