F1 - Lotus : les copropriétaires de l'écurie auraient réinjecté de l'argent frais

Si les retards ou les rumeurs de départs d'Eric Boullier et Patrick Louis ont été des coups durs pour Lotus, les copropriétaires de l'écurie auraient levé de l'argent, permettant d'assurer l'avenir de l'entreprise à moyen terme.

2013 GP des Etats-Unis d'Amérique Lotus Grosjean

Crédit: Panoramic

Même si elle peut paraître préoccupante, la situation du Lotus F1 Team n'est pas alarmante pour autant. Selon nos informations, les copropriétaires de l'écurie Gérard Lopez et Eric Lux auraient récemment levé de l'argent frais et l'avenir de l'entreprise est assuré à moyen terme. Ce qui est plus gênant pour les actionnaires de Genii Capital, c'est que la rentabilité de l'investissement est loin d'être garantie. Depuis plus de trois ans maintenant, c'est souvent faute d'autres rentrées que les entrepreneurs qui ont repris l'équipe Renault F1 doivent mettre la main à la poche. On sait que le modèle économique de la F1 est déséquilibré et qu'une écurie privée (pas financée directement par un grand constructeur ou un sponsor-propriétaire comme Red Bull), même dans le haut du tableau, ne permet pas un chiffre d'affaire suffisant pour dégager des marges bénéficiaires.
Sans contrôle des coûts, point de salut pour ces teams indépendants, tous sur la corde raide (outre Lotus, Sauber, Williams, Force India, etc). Mais si on élargit un peu le champ de vision, la situation de Lotus n'est pas dramatique. Certes, il a fallu injecter quelques dizaines de millions d'euros tous les ans, jusqu'ici en pure perte, mais les propriétaires de l'écurie possèdent suffisamment de fonds propres pour faire face. Ils sont actifs dans de multiples secteurs et la F1 ne constitue qu'une plateforme de business-to-business plus ou moins efficace. Un ou deux "big deals" et il n'y paraîtra plus. Quid du partenariat avec Quantum Motorsports ? Il se chuchote à Luxembourg, siège de Genii, que l'affaire pourrait encore rebondir et qu'elle est moins bidon qu'il n'y paraît... On ne demande qu'à les croire !
Les retards vont-ils compromettre 2014 ?
L'inquiétude récente est née des multiples rumeurs, avérées ou non : démission d'Eric Boullier, départ du CEO Patrick Louis, retard pris dans la construction de la E22, personnel et fournisseurs payés avec retard, contrat moteur toujours pas confirmé. Démêler le vrai du faux dans une communication cacophonique relève de la mission impossible, mais il n'y a pas de fumée sans feu comme en témoigne l'absence de Lotus aux prochains essais de Jerez (après avoir déjà volontairement manqué les tests des pneus 2014 avec Pirelli à Bahreïn en décembre). Le retard devrait coûter cher et le team pourrait revoir ses ambitions à la baisse, même si une surprise n'est pas à exclure tant l'expertise d'Enstone a souvent fait mouche ces dernières années. Gare tout de même à la fuite des cerveaux...
Le récent départ de Patrick Louis, numéro 2 à Enstone, n'est toutefois pas à interpréter négativement. Proche d'Eric Lux, le manager luxembourgeois a accompli sa mission de restructuration de l'usine et reste dans le groupe en tant que responsable de Genii Automotive, un département destiné à se développer dans le secteur automobile. On se souvient du projet avorté de reprise de Saab par Gérard Lopez (associé à Bernie Ecclestone) et des projets envisagés avec Lotus Group. L'homme d'affaires possède une impressionnante collection de voitures et rêve de construire sa propre "super car", selon ses critères personnels. Ce sera peut-être sous la marque De Tomaso dont Lopez envisage la reprise. Ne vous inquiétez pas pour les "golden boys" de Luxembourg, ils n'ont pas fini de nous étonner ! Cette semaine, ils sont à Dubaï pour disputer les 24 Heures au volant de leur Mosler GT comme tous les ans.
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