Ferrari déboutée

FIA - Ferrari : 1-0. Grâce à la décision du juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Paris, la Fédération Internationale de l'Automobile a marqué un point face à la Scuderia. L'écure italienne a été déboutée alors que cette dernière demandait à ce que soit suspendue l'application du nouveau règlement prévu pour 2010. Suivie par d'autres teams, Toyota, Renault ou encore Red Bull, Ferrari n'a pas eu gain de cause. Le Tribunal de Grande Instance de Paris, représenté par le juge Jacques Gondran de Robert, a justifié sa décision en assurant qu'il "n'existe aucun dommage imminent qu'il conviendrait de prévenir ou un trouble manifestement illicite auquel il faudrait mettre un terme." D'autre part, le juge a ajouté qu'en tant que membre du Conseil mondial du sport automobile, la Scuderia aurait "pu y exercer utilement son droit de veto".

Cette décision doit évidemment ravir Max Mosley. Le président de la Fédération Internationale de l'Automobile souhaite réduire les coûts de la discipline en vue de la saison 2010. Pour ce faire, le réglement préconise de limiter les budgets des écuries à 45 millions d'euros. En contrepartie, les teams jouant le jeu bénéficieront d'avantages technologiques non-négligeables. Ferrari, comme d'autres, n'en veut pas. Et, avant même la décision du TGI, ironisait sur la - mauvaise - direction prise par la F1.

Dans un communiqué intitulé de manière provocatrice "Formule 1 ou Formule GP3 ?", la Scuderia a expliqué sur son site internet que "les personnes travaillant chez Ferrari n'en ont pas cru leurs yeux lorsqu'ils ont vu les noms des équipes qui pourraient rejoindre la Formule 1 la saison prochaine. (...) Vous ne pouvez pas trouver un nom connu. Wirth Research, Lola, USF1, Epsilon Euskadi, RML, Formtech, Campos, iSport : voilà quelles sont les équipes qui, l'année prochaine, devraient concourir dans la F1 à deux vitesses voulu par Mosley. (...) Ne serait-il pas plus approprié d'aller cela Formule GP3 ?" Mosley a dû apprécier.