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3 Français, 3 logiques

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/12/2011 à 18:57 GMT+1

Pour la première fois depuis 1999, trois pilotes français vont courir en F1: Romain Grosjean (Lotus), Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) et Charles Pic (Marussia). Si leur objectif est le même - convaincre pour garder leur baquet toute l'année - leur nomination correspond à des logiques différentes.

Pic vergne et grosjean

Crédit: Eurosport

Voilà 20 bonnes raisons dans l'année d'éviter le déjeuner (ou le diner) dominical chez belle-maman. Vingt dimanches (si tout va bien) où trois Français seront sur la ligne de départ des Grands Prix de F1. C'est une première depuis 1999 quand, lors du Grand Prix du Brésil, Stéphane Sarrazin (Minardi) avait brièvement rejoint Olivier Panis (Prost) et Jean Alesi (Sauber). La Fédération française du sport automobile (FFSA) n'est pas étrangère à ce renouveau, elle qui a investi patiemment depuis plus de dix ans dans des équipes de France de karting, de rallye et de circuit. Mais les nominations de Romain Grosjean (Lotus), Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) et Charles Pic (Marussia) ne répondent pas aux mêmes logiques. Tour d'horizon.
ROMAIN GROSJEAN (Lotus)
Sur le papier, c'est le mieux placé. Il a déjà disputé sept GP en 2009, chez Renault F1, avant de se faire éjecter en fin de saison. Loin de baisser les bras, Grosjean est reparti dans les catégories intermédiaires pour se refaire une image. Champion GP2 Series en 2011, il a obtenu, sur la piste, le droit à une deuxième chance. Et ses performances, combinées au soutien financier de Total à Lotus, ont fini de convaincre les dirigeants de le titulariser. Le montant est confidentiel mais le pétrolier français avait besoin de redorer son blason et compte sur l'image de Grosjean pour porter sa communication Le Français a 25 ans, de l'expérience, a travaillé dans la finance, aime faire la cuisine et boire du bon vin. Son intronisation, la semaine dernière, a permis à Total de renouer avec une certaine idée de la F1 à la française, comme à l'époque glorieuse de la filière Elf, au siècle dernier. "Il nous a impressionnés lors des séances d'essais libres à Abou Dhabi et au Brésil, avouait Eric Boullier. Je suis convaincu que le fait de le retenir comme un de nos titulaires nous aidera dans notre processus de reconstruction".
JEAN-ERIC VERGNE (Toro Rosso)
La nomination de Vergne, pur produit lui-aussi de la filière FFSA, est une belle récompense. Le jeune Francilien, membre depuis 2008 du programme Red Bull Driver, a convaincu, en piste, le géant autrichien de la boisson énergétique et des sports extrêmes, de lui donner sa chance. Depuis quatre ans, "JEV" a en effet répondu aux attentes de son employeur en remplissant parfaitement les objectifs qui lui ont été fixés. Vergne n'a encore jamais pris le départ d'une course de F1. Mais il a passé des heures dans le simulateur, participé à trois séances d'essais libres le vendredi matin (Corée, Abu Dhabi, Brésil) en 2011, et survolé les trois jours d'essais d'Abu Dhabi réservés aux jeunes pilotes, mi-novembre. Pour Franz Tost, le directeur de Toro Rosso, "Jean-Eric a prouvé cette saison qu'il pouvait s'adapter rapidement aux exigences liées au pilotage d'une F1". Il n'aura pas une monoplace pour gagner mais n'a que 21 ans et assez de talent pour rentrer souvent dans les points.
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2011 Test Abou Dabi Red Bull Vergne

Crédit: AFP

CHARLES PIC (Marussia)
Des trois "Frenchies" qui feront leur début en 2012, Pic est celui qui était le moins attendu. C'est pourtant lui qui a été confirmé le premier. Et sa présence tient en premier lieu de l'apport financier de son principal soutien. Contrairement aux deux autres pilotes français, sa titularisation chez Marussia (ex-Virgin) répond à la logique du groupe Lagardère qui souhaite investir dans la F1 pour "vendre des espaces publicitaires" sur sa monoplace, comme l'explique calmement le jeune Charles, 21 ans, qui va tenter de faire oublier son étiquette de "pilote-payant". Après avoir tâté du tennis et de l'athlétisme, Lagardère a misé sur la F1 et choisi Olivier Panis comme mentor de Pic. Avec réussite pour le moment puisqu'en très peu de temps, le groupe a réussi à placer son pilote dans un baquet de titulaire. "Il va falloir s'arracher, avoue Panis. Cela ne va pas être facile. Il va être compétitif. Mais il va falloir du temps." Histoire de rentabiliser cet investissement de plusieurs millions d'euros, dans l'une des deux équipes les plus modestes du plateau. Sans doute le pari le plus courageux des trois.
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