Trulli a fini de "ramer"

Jarno Trulli est philosophe sur cette saison de Formule 1 qui débutera sans lui ; pour la première fois depuis 1997. Samedi, dans la Gazzetta dello sport, le vétéran italien explique ne pas avoir d'état d'âme après la décision de son équipe, Caterham (ex-Lotus), de le remplacer par le Russe argenté Vitaly Petrov.

A 37 ans, il devait attaquer sa seizième campagne mondiale, certes affaibli par une comparaison sportive très défavorable avec son équipier Heikki Kovalainen en 2011, mais galvanisé par le potentiel de la nouvelle CT01, testée le 10 février à Jerez de la Frontera. Tout ça est désormais derrière lui. "Ils m'ont appelé jeudi et m'ont expliqué comment était malheureusement la situation", relate le Transalpin dans les pages du quotidien milanais. "J'avais dit que les petites équipes doivent faire leurs comptes, je les comprends et il n'y a aucun regret", ajoute l'ex-pilote de Minardi (1997), Prost (1997-1999), Jordan (2000-2001), Renault (2002-2004), Toyota (2004-2009) et Lotus (2010-2011).

"Je le savais bien, depuis pas mal de temps, et ce ne fut pas une surprise", reprend-t-il, précisant bien qu'il "n'apporte pas d'argent" et qu'il est "payé pour courir." Fier de ce qu'il a accompli, d'appartenir au cercle des vainqueurs du plus prestigieux des Grands Prix, celui de Monaco (2004), il s'enorgueillit d'avoir été un pilote sans histoire, à un Flavio Briatore, son ancien manager, ou un Adrian Sutil près. "J'ai toujours eu de super relations avec tout le monde, je n'ai jamais eu besoin de recourir à un avocat, j'ai gagné le respect de tous et je crois que ça me fait honneur", estime-t-il, sûr d'en avoir fini avec Caterham mais "pas avec la Formule 1".

Avec 252 départs en carrière, l'Abbruzo reste à quatre participations de son compatriote Riccardo Patrese, ancien recordman du genre. Ça ne l'émeut pas plus qu'une grille sans Italiens, une première depuis 1970. "Ce n'est pas mon problème, je ne fais pas partie de la Fédération (italienne)", coupe-t-il.

Pour l'avenir, tout est permis. "Toutes les portes sont ouvertes, du moment qu'il s'agisse d'un projet professionnel, qui me permette de gagner à nouveau. Depuis trop d'années, j'ai dû souffrir et ramer, et le vent a tourné", résume-t-il. L'Endurance avec Toyota ? "C'est n'est pas le moment d'en parler." Si Tony Fernandes l'avait remercié plus tôt, il n'aurait pas peut-être pas raté le wagon Toyota, qui a récemment officialisé son second équipage pour les 24 Heures du Mans.