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Le pouvoir à la jeunesse ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/01/2012 à 23:59 GMT+1

Tandis que les leaders habituels de l'équipe de France sont à la peine depuis le début de la compétition, de nouvelles têtes s'affirment. L'Euro n'est pas fini que les Jeux Olympiques semblent déjà être dans le viseur de certains. N'est-ce pas un peu tôt pour être résigné ?

2012 Euro Barachet

Crédit: Reuters

Historiquement, le championnat d'Europe a toujours été la compétition la moins heureuse pour l'équipe de France de handball. C'est d'ailleurs à l'Euro 2008 que les Bleus ont pour la dernière fois mis un genou à terre en compétition internationale. Les hommes de Claude Onesta avaient alors terminé 3e de la compétition... avant de lancer un cycle victorieux exceptionnel : Jeux olympiques 2008, Mondial 2009, Euro 2010, Mondial 2011. Quatre ans plus tard, le calendrier international a fait sa révolution, et la France est de nouveau en échec à la veille d'attaquer les Jeux, rendez-vous ultime de la planète handball. Si mettre en doute l'envie des Bleus dans cet Euro serait faire insulte à leur professionnalisme et leur esprit de compétiteurs, l'échéance olympique n'est-elle pas déjà dans un coin de la tête des plus anciens de la maison bleue, sachant que beaucoup d'entre eux y joueront leur dernière campagne sous le maillot tricolore ? "La facilité serait de se focaliser sur les Jeux Olympiques, reconnaissait Jérôme Fernandez après la défaite contre la Hongrie. Mais ce serait une échappatoire malhonnête. Personnellement, je n'y pense pas du tout aujourd'hui."
Pourtant, ce sont bien les cadres historiques de l'équipe qui sont en souffrance dans ce championnat d'Europe. Si Nikola Karabatic possède des circonstances atténuantes - "Je vous laisse imaginer ce qu'il peut y avoir en plus pour lui dans la dimension personnelle avec la disparition de son père, le fait d'être sur sa terre natale, tout ce qui a dû accompagner son approche de la compétition", note Claude Onesta - le faible rendement de Didier Dinart, trop souvent dépassé en défense, ou de Jérôme Fernandez, buteur discret et souvent à contretemps, interpellent. Dimanche à Novi Sad, c'est quand ce trio a été sur le parquet que les Bleus ont le moins bien joué... même si le dernier but libérateur fut l'œuvre du meilleur marqueur de l'histoire des Bleus. "On est dans le doute en ce moment, reconnaît Fernandez. Mais nous ne lâcherons rien. Il va nous falloir retrouver de la confiance pour jouer la Croatie. Sinon, non seulement on va perdre, mais on risque de prendre une raclée."
"Il faut que les autres prennent leurs responsabilités"
"L'équipe de France est blessée", opine Samuel Honrubia, l'un des derniers venus du groupe France. Les anciens en méforme, le salut pourrait pourtant bien venir d'eux, ces jeunes Bleus qui n'ont encore jamais connu la défaite en compétition internationale et que Philippe Gardent, au micro de nos confrères de Canal+ Sport, espère bien voir prendre les clés du camion : "Il ne sert à rien de tirer sur des ambulances. Quand un leader manque à l'appel, il faut que les autres prennent leurs responsabilités." Contre la Slovénie, c'est d'ailleurs ce qu'ont très bien fait les Barachet (6 buts et autant de passes bien senties et d'interceptions), Joli (4), Accambray (3),  Honrubia (2)... Sans oublier un Luc Abalo (4) au parfait profil d'intermédiaire entre ces diverses générations.
Mardi, contre le 'meilleur ennemi' Croate, les tricolores auront bien besoin de toute cette fougue de la jeunesse... mais aussi d'une vieille garde retrouvée, à l'image de ce qu'à su faire Thierry Omeyer dimanche. Longtemps en échec devant les tireurs slovènes, le portier de Kiel a réussi quelques arrêts cruciaux en seconde période, et notamment sorti le grand jeu lors de deux parades décisives à deux minutes du terme. Les Bleus sont blessés, mais pas encore à terre. "On a construit nos excellents résultats sur un moment de souffrance qu'était le Mondial 2007, rappelle Claude Onesta. Cela nous avait servi à identifier ce qui nous manquait. J'espère que ce qui nous arrive aujourd'hui sera tout aussi fondateur." Que ce soit en Serbie... ou à Londres.
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