Hand Mondial féminin - Pologne-France (21-22) : Les 3 raisons de l’échec des Bleues

Avant le coup d’envoi du Mondial, les Bleues étaient partis sans objectif de résultat très clair et s’élançaient dans l’inconnue. L'arrivée en quart de finale pourrait donc constituer une bonne performance. Mais comme les Tricolores sortaient de finales, en 2009 et 2011, il n'était pas impossible d'espérer un meilleur sort. Surtout après un sans-faute sur les six premières rencontres, balayée d’un revers de la main par le revers dès les quarts de finale contre la Pologne mercredi (21-22). Voici trois raisons pour expliquer la défaite.

Si le hand est un sport collectif, les individualités doivent aussi briller pour espérer la victoire. Surtout les éléments majeurs. Et quand les arrières des deux côtés sont aussi peu adroits, il est difficile d'espérer mieux. Sans les accabler, si Lacrabère (1/9) et Signaté (1/7) avaient eu une réussite un peu supérieure, le sort de la rencontre aurait sûrement été différent. Pineau (5/9) et Dembélé (5/5) ont réussi à être à la hauteur. Mais elles étaient un peu trop seules face au but pour compenser la faillite de certaines.

En plus d'avoir des joueuses aux gabarits impressionnants, la Pologne s'est présentée avec deux gardiennes motivées (Gapska et Wysokinska). Elles ont fini par prendre le dessus sur leurs homologues françaises. Elles ont stoppé 12 tentatives sur 33, contre 10/32 pour les deux Tricolores, Amandine Laynaud et Cléopâtre Darleux. En plus, les Françaises ont tiré 19 de leurs 32 tentatives au-delà des 9 mètres, preuve de la densité physique à l'intérieur des Polonaises. Même quand la Pologne devait défendre en infériorité numérique, elle a rarement cédé face aux assauts, parfois trop mous, des Bleues.

C'était la toute première compétition d'Alain Portes aux commandes de l'équipe de France féminine de handball. Le résultat est loin d'être honteux pour un coach qui a séduit son effectif grâce à son calme. Par contre, les jeunes pousses de l'effectif n'ont pas forcément su prendre la relève de leurs aînées, dans les moments cruciaux de ce quart de finale tendu. Ce groupe remodelé en partie avant le début de la compétition manque encore de vécu commun et de repères, comme l’ont démontré certaines situations mal négociées dans le money time. Quand on voit le temps qu'ont attendu Parker et Diaw en basket pour remporter l'or, les jeunes Françaises devront certainement apprendre la patience pour viser haut.