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Comment la finale a tourné

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/01/2011 à 11:49 GMT+1

Les Bleus racontent les moments qui ont fait tourner la finale du Mondial, entre le 31-31 du coup de sifflet final et le magique écart de +2 créé au bout de la prolongation. Les Exeprts ont beau être invincibles, ils "ne voyaient pas comment se sortir de là" (Guigou)... Et le toss est arrivé. Récit.

Omeyer, Karabtic

Crédit: AFP

Claude Onesta campe la scène. Il y a 31-31 en finale du Championnat du monde. Les Bleus, qui ont eu jusqu'à quatre points d'avance au tableau d'affichage, viennent de laisser le Danemark revenir à cinq secondes de la fin. "Quand on est tous aux vestiaires (avant le début de la prolongation), on sait qu'eux sont sur la dynamique de cette égalisation. Je peux vous assurer qu'à ce moment-là, on n'est pas fier. Ils peuvent très bien faire la différence sur les deux minutes qui suivent et ça peut être pratiquement plié". Et c'est là qu'intervient, peut-être, le tournant de la finale. Un de ces détails sur lesquels se jouent les matches de haut niveau. Une image pourtant passée inaperçue. Lourde de conséquence, elle aura déclenché le retour en grâce de Bleus, alors malmenés comme rarement ils l'ont été.
"On vient de perdre Bertrand, on doit récupérer la possession..."
Retour en arrière. Le chronomètre placé sur l'écran géant situé au-dessus du parquet indique qu'il reste cinq secondes à jouer dans le temps réglementaire. Ce diable de Spellerberg vient d'égaliser. Pour gâcher un peu plus la fête, Bertrand Gille vient d'écoper de deux minutes d'exclusion. Le buzzer retentit. L'équipe de France va débuter la prolongation en infériorité numérique. Tandis que les deux équipes regagnent les vestiaires, on appelle les deux entraîneurs adjoints de chaque pays pour venir procéder au traditionnel "toss". Sylvain Nouet nous raconte : "Quand j'arrive face à l'arbitre, je sais que je dois absolument le gagner. Claude me l'a demandé. On vient de perdre Bertrand, on doit récupérer la possession". La pièce tombe... du mauvais côté. L'adjoint est catastrophé et se prend le visage dans les mains. Son homologue danois décide alors de laisser la balle aux Français et de se contenter du terrain. Aux anges, Nouet regagne les vestiaires, cache la vérité, mais rassure la troupe touchée moralement.
"Quand on a déjà gagné, le ballon pèse un peu moins lourd"
"Honnêtement à la fin du temps réglementaire je ne voyais pas comment on allait pouvoir se sortir de là", raconte Guigou. Les Bleus doivent trouver des solutions pour s'en tirer. Le cas Mikkel Hansen, désormais pris en stricte par Luc Abalo, a été partiellement réglé. "Ce soir, on a euun "Titi" Omeyer humain, presque normal. A la pause, on l'a beaucoup aidé pour qu'il puisse évacuer." Le gardien reçoit le soutien et la confiance de ses coéquipiers. "On sent bien que ça va se jouer à quitte ou double", poursuit Onesta. Mais outre des trophées plein les valises, la France possède quelque chose de plus que le Danemark : l'expérience de ces matches. "A ce moment-là, quand on a déjà gagné des titres, le ballon pèse un peu moins lourd que pour les autres. A ce moment-là, si on n'avait pas marqué dès le début, et si on en avait pris un d'entrée à un de moins, faire la course derrière aurait été plus compliqué". Les Bleus semblent avoir oublié qu'ils ont été menés 32-33 peu avant la mi-temps de la prolongation. La course n'aura durée que quelques secondes, le temps que Karabatic égalise pour propulser la génération invincible vers une nouvelle étoile. Quatre, série en cours.
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