Experts et qualifiés

Grâce à sa victoire (31-26) contre la Norvège, l'équipe de France a décroché son billet pour les demi-finales du Mondial suédois. Egalement tributaires d'un succès espagnol sur l'Islande (32-24) plus tôt dans la journée, les hommes de Claude Onesta, de nouveau victimes d'un passage à vide en fin de match, ont sauvé l'essentiel à Jönköping et ont rejoint le dernier carré, dès le deuxième des trois matches du tour principal.

Dans une Kinnarps Arena à moitié vide (ou à moitié pleine, c'est selon), les Experts n'ont pas laissé passer l'occasion. Face à des Norvégiens déjà éliminés, mais qui n'avaient aucunement envie de jouer les punching-balls, les Experts n'ont pas survolé les trente premières minutes. Menant de trois buts (4-1) au bout de cinq minutes, les Français ont conservé cet avantage tout au long de la première période (7-4 à la 14e minute puis 12-9 à la 24e). Alternant le convenable et le moins bon, les Français, qui n'ont jamais eu plus de quatre buts d'avance, ont pu compter sur un Thierry Omeyer retrouvé, après son passage à vide hongrois.

Revenus à une petite longueur à la 26e minute (12-11), les Norvégiens ont repris un petit éclat avant de regagner les vestiaires (17-14). Guidés par William Accambray (5 buts en 12 minutes), les Bleus ont pris les choses en main par la suite, infligeant un 8-2 dévastateur en (26-17, 42e). Coupables du soubresaut nordique (26-23, 53e) dû à une longue période d'inefficacité (12 minutes sans marquer), les Français, incapables de transformer leurs jets à 7 mètres, ont cru revivre le scénario ibérique de fin de première phase. La fin fut plus heureuse, cette fois-ci.

Mardi, les Bleus affronteront les vice-champions olympiques de Pékin uniquement pour conserver la première place du groupe. S'ils y parviennent, ils pourraient hériter, en demi-finale, de la Suède, qualifiée depuis dimanche soir, et qui terminera deuxième de sa poule si elle s'incline face au voisin danois, mardi. Si c'est le cas, la rencontre aura forcément lieu à Malmö, devant 12.500 spectateurs majoritairement autochtones. Un peu de piquant supplémentaire avant d'espérer défendre la couronne acquise en Croatie il y a deux ans…