France-Argentine (35-23) : Les Bleus, à gauche toute !

Qu'il se rassure, Arnaud Bingo. Le joueur de Tremblay-en-France ne doit pas nourrir le moindre regret. Resté à la maison, le spectaculaire ailier gauche a pourtant tout donné pour faire partie du voyage en Espagne. Mais voilà, devant lui, dans la hiérarchie tricolore, il y a deux monstres qui n'étaient pas décidés à laisser leur place. Michael Guigou et Samuel Honrubia ont confirmé, en deux matches, qu'ils formaient la plus belle paire d'ailiers gauches sur la planète.

Au lendemain du festival de "Mika" contre le Brésil, c'est "Sami" qui a pris le relais, contre l'Argentine. Sa première période fut un modèle du genre. Titularisé, le joueur du PSG a délivré trente premières minutes sans la moindre fausse note : sept buts inscrits à 100% et des inspirations géniales qui font de lui un joueur vraiment spécial. "On a fait une très bonne période. Ensuite, il était plus difficile de tenir le rythme", a commenté, dans un premier temps, Honrubia sans forfanterie. "Personnellement, je me sens super bien, en cannes et plutôt efficace. Mais, on vient seulement de jouer contre la Tunisie, le Monténégro et l'Argentine avec tout le respect que j'ai pour eux. Il faudra aussi être performant contre les gros", prévient l'ancien Montpelliérain.

Son acolyte lui emboîte le pas : "Il nous reste à conforter la première place contre l'Allemagne vendredi". Et à propos des qualités de son compère ? "Vous me demandez le temps de Samuel sur 100 m ? Je ne sais pas mais il est rapide, s'amuse Guigou. Nous, les ailiers nous avons une pointe de vitesse mais surtout sur 40 mètres. Alain Portes (NDLR : Le sélectionneur actuel de la Tunisie) courait très vite aussi dans les années 90. Maintenant, pour savoir si Samuel et moi formons la rotation la plus satisfaisante, demandez à Claude (rires)".

Le discours du technicien tricolore ne cache pas son admiration pour son duo : "Jusqu'à preuve du contraire, nous avons sur l'aile gauche la meilleure rotation, qui conserve la qualité que ce soit Samuel ou Mika sur le terrain et qu'importe l'ordre dans lequel ils jouent." Ce mercredi, c'est le second qui a été titularisé. Vendredi, le premier devrait retrouver un adversaire qui doit lui rendre des comptes depuis une certaine demi-finale du Mondial 2007. Onesta se félicite de pouvoir compter sur un tel binôme et espère en profiter le plus longtemps possible, sans hiérarchiser le poste : "Je serais bête d'en mettre un devant l'autre, ce serait contraignant et risqué. Tant que je pourrai les associer je le ferai."