La France bat l'Islande (30-28) et se hisse en quarts de finale

En tableau final, les Experts restent intraitables. Au Palau Sant Jordi, les Islandais espéraient retrouver les éléments qui ont permis à l'Allemagne de renverser la France dans la même enceinte deux jours plus tôt. Mais les Bleus étaient trop impliqués pour essuyer un nouveau revers et quitter le mondial prématurément. Dans le sillage de Nikola Karabatic, leader retrouvé, les hommes de Claude Onesta ont verrouillé dans le money time pour arracher leur place en quart de finale (30-28). Mercredi, à Saragosse, ils retrouveront la Croatie ou la Biélorussie pour prolonger cette dernière danse.

S'ils ont rapidement pris les devants, les Bleus ont longtemps peiné à décrocher leurs adversaires du soir. Samuel Honrubia avait beau faire feu de tout bois (7/8 au tir), les Islandais s'accrochaient au courage. La défense âpre et rugueuse des Islandais causait d'immenses soucis aux Français. Nikola Karabatic était surveillé de près et la France manquait de solutions sur le côté droit, avec un Xavier Barachet une nouvelle fois éteint. L'arrière français apparaît toujours limité par une blessure à l'épaule. Heureusement, les Islandais n'étaient pas beaucoup plus vaillants en attaque. Même si Aron Palmarsson, le jeune demi-centre de Kiel, utilisé au poste d'arrière gauche, a fait preuve de toute l'étendue de son talent.

Il a fallu un quart d'heure de jeu pour que les deux équipes commencent à se libérer. La France réussissait enfin à étirer la défense islandaise, très dense dans l'axe, pour trouver sur son aile gauche un Samuel Honrubia proche de la perfection. William Accambray apportait son peps en attaque et les Bleus se détachaient un peu (15-12, 29e). Insuffisant cependant pour décrocher définitivement les Islandais, Palmarsson éclairant le jeu sur chacune de ses interventions. A la pause, les Bleus ne mènent que d'un but (15-14).

Quelques parades bien senties de Thierry Omeyer et l'apport de Michaël Guigou (6/6), aussi étincelant que Samuel Honrubia, ont permis aux Bleus de prendre un avantage de quatre buts à un quart d'heure de la fin du match. Avance presque aussitôt consommée, avec notamment une succession de pertes de balles coupables côté français. Deux penaltys de Borir Olafsson ramenaient l'Islande à hauteur (26-26, 54e). Puis, Karabatic a pris ses responsabilités et deux buts en contre-attaque de Michaël Guigou sont venus libérer les Français pour de bon. Depuis 2007, les Experts sont invaincus en match à élimination directe. A confirmer mercredi en quart.