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Finale Championnat du monde 2015, Qatar-France : La France ne vise plus l'histoire, mais la légende

ParAFP

Publié 01/02/2015 à 00:35 GMT+1

La finale du Mondial 2015 peut permettre aux Bleus de s'installer à une place définitivement à part dans l'histoire de leur sport. Les Tricolores défient le Qatar, dimanche (17h15). Leur objectif : un cinquième titre mondial. Ce serait unique.

2013 Mondial France Tunisie Narcisse Karabatic

Crédit: AFP

La finale du Mondial, dimanche à Doha, marquera l'histoire même du sport. Elle consacrera avec la France l'une des équipes les plus dominatrices qui aient jamais été. A défaut, elle signera l'avènement d'un nouvel acteur ambitieux, le Qatar. Le cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, est un homme comblé. Cette finale, dans une compétition organisée sur le sol national, est la première pierre dans l'édifice de l'ambitieuse stratégie sportive et politique de son pays.
Par son activisme, ce petit mais richissime Etat pétrolier et gazier du Golfe avait déjà gagné hors des terrains, en se voyant confier l'organisation de plusieurs grandes manifestations sportives, avec en point d'orgue la Coupe du monde de football en 2022. Mais il lui manquait encore, pour être véritablement considéré, une réussite majeure dans le sport même, qui ne se limite pas aux quatre médailles olympiques individuelles en bronze acquises dans son histoire (en athlétisme, tir et haltérophilie).

Les Experts, sorte de "Dream Team"

Une médaille d'argent n'y suffirait peut-être pas complètement. Mais une victoire en finale dimanche (16h15 GMT) changerait probablement la manière dont le Qatar, mal vu pour les dépenses somptuaires qu'il engage, est perçu sur la planète sportive. Elle en ferait la première nation non-européenne championne du monde de handball masculin, ce qui ne peut être considéré comme un événement mineur concernant l'un des sports collectifs les plus représentatifs de l'olympisme.
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Nikola Karabatic (France) contre la Slovénie lors du Championnat du monde le 28 janvier 2015 à Doha

Crédit: AFP

Pour y arriver, le Qatar devra battre une équipe au palmarès vertigineux. S'ils l'emportent, les "Experts" français ne trouveront plus d'autre équivalent dans le sport contemporain que les basketteurs des "Dream Team" made in NBA. En s'imposant vingt ans après son premier sacre mondial, la France deviendrait la première nation quintuple championne du monde (1995, 2001, 2009, 2011), pour ajouter à ses deux titres olympiques (2008, 2012) et trois titres européens (2006, 2010, 2014). Surtout, pour la deuxième fois de son histoire, elle détiendrait simultanément les trois titres majeurs (olympique, mondial et européen), ce qu'aucun autre pays n'a su faire, ne serait-ce qu'une seule fois.
Historique par son enjeu, cette finale risque de l'être beaucoup moins sur le strict plan du jeu. La France, qui a dû livrer une féroce bataille en demi-finale devant l'Espagne (26-22), apparaît très supérieure au Qatar, par son talent, son expérience et ses rotations. Les Français n'ont perdu qu'une finale mondiale, en 1993 contre la Russie. La perspective de se qualifier directement pour les jeux Olympiques de Rio en 2016 sera aussi pour eux un aiguillon supplémentaire, si besoin en était.
Les Qataris, qui en deux ans ont réussi à fabriquer une équipe très compétitive, même si elle est presque exclusivement composée de joueurs d'origine étrangère, Bosniens, Cubains, Egyptiens, Espagnols, Français, Iraniens, Monténégrins, Syriens ou Tunisiens, apparaissent à bout de souffle. Ils ont terminé physiquement à l'agonie leur demi-finale contre la Pologne (31-29) et ont peut-être perdu sur blessure leur arrière cubain Rafael Capote, une pièce maîtresse de leur jeu.

Roiné contre ses anciens partenaires

Le soutien des 15.000 personnes rassemblées dans la salle futuriste de Losail et tout le savoir-faire de l'entraîneur espagnol Valero Rivera pourraient bien ne pas suffire à enrayer la machine française. "Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Mais nous serons encore plus fiers quand nous soulèverons le trophée dimanche", veut cependant croire le pivot d'origine espagnole Borja Vidal.
Mais les Français, qui retrouveront dans le camp d'en face Bertrand Roiné, leur compagnon de route du Mondial-2011, ont trop l'habitude de ce genre de situation pour se laisser aller à un excès d'orgueil mal placé. Ils savent comment dompter l'hostilité d'un public. Entre la solidité de sa défense, la rage de Thierry Omeyer, le leadership de Nikola Karabatic et la puissance de Cédric Sorhaindo, ses hommes forts, la France semble destinée à décrocher du ciel une cinquième étoile pour l'apposer sur son maillot.
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