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La version de Karabatic
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Publié 02/10/2012 à 22:15 GMT+2
Mis en examen dans l'affaire Cesson - Montpellier, Nikola Karabatic a, via son avocat, nié tout pari et justifié celui de sa compagne.
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Privé de sa liberté depuis dimanche après-midi, Nikola Karabatic a été mis en examen pour escroquerie, mardi, avec douze autres personnes, parmi lesquelles son frère Luka et leur compagne. Pour faire connaître sa position dans l'affaire, la star du handball français a fait lire un communiqué à son avocat Eric Dupont-Moretti. Cette déclaration revient sur la version transmise lundi par les conseils du joueur de Montpellier puisque Karabatic nie aussi bien l'acte du pari (susceptible de justifier des sanctions sportives) que la participation à un acte de corruption (susceptible de justifier des sanctions pénales).
"Est-ce que j'ai parié? Non, je n'ai pas parié", a assuré le joueur aux magistrats instructeurs selon les termes relayés par Eric Dupont-Moretti à la sortie du Palais de justice. "Est-ce que ma copine a parié? Oui. Est-ce qu'elle m'a mis au courant? Oui. Pourquoi a-t-elle parié? Cela fait deux ans qu'elle suit l'équipe de Montpellier, elle s'y connaît dans le championnat". Le choix de parier sur la défaite de Montpellier est né après celle concédée devant Nîmes alors que son équipe jouait le titre lors de la journée précédente, a expliqué le défenseur de l'international français. "Ce garçon dit au juge: 'c'est un cauchemar pour moi, parce que le handball, c'est ma vie et celle de mon père avant moi' ", a ajouté Me Dupont-Moretti qui a annoncé son intention de faire appel des conditions du contrôle judiciaire interdisant aux frères Karabatic de jouer. Dans la soirée, Karabatic a publié ce communique sur sa page facebook, qualifiant les événements "d'intolérables" et de "cauchemar". "Pour ce qui est des accusations très graves de tricherie elles me font très mal."
En plus d'être mis en examen, Karabatic a été "mis au chômage", tout comme son frère Luka, selon les termes d'un de ses autres avocats, Me Jean-Marc Phung. Sa remise en liberté a été assortie d'une mesure de contrôle judiciaire prévoyant une caution, dont le montant n'a pas été communiqué par ses avocats. Il lui a également été signifié une interdiction de rencontrer l'encadrement du club et les autres protagonistes du dossier, d'où cette référence à la mise au chômage. Au total, onze personnes, dont trois autres joueurs - Primoz Prost (MAHB), Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic (PSG)- ont été mises en examen pour "escroquerie par manoeuvre frauduleuse, en l'espèce en étant en possession d'information selon laquelle des joueurs de l'équipe de handball de Montpellier s'étaient entendus préalablement pour modifier ou altérer le déroulement normal de la rencontre entre Cesson et Montpellier" du 12 mai. Les mis en examen sont cependant tous sortis libres du palais de Justice de Montpellier.
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