On voyait le hand à l'abri

Que ce soit les joueurs, entraîneurs ou présidents, tous les spectateurs des scènes qui ont eu lieu après le match entre le PSG Handball et Montpellier ont été marqués. Voir Nikola Karabatic et quelques autres coéquipiers être interpellés, puis placés en garde à vue, dans le cadre de cette affaire de paris truqués qui a émergé en début de semaine, est certes un coup dur pour le club champion de France en titre. Mais également pour ce sport porté encore en triomphe aux derniers Jeux Olympiques de Londres. Joël Delplanque, président de la Fédération, ne pouvait qu'accuser le coup. "C'est une épreuve, une épreuve pour tout le monde. C'est une affaire très sérieuse qu'il faut traiter de manière très sérieuse."

"On pouvait penser le hand à l'abri d'une affaire comme ça. La preuve que non. Je le déplore. Il est indispensable que cette enquête soit menée de manière la plus rapide et efficace possible pour qu'on connaisse enfin la vérité." Etienne Capon, directeur général de la Ligue nationale, n'avait plus de mots pour caractériser la tournure des événements. "On est atterrés. On ne s'attendait pas à ça. On s'attendait à ce qu'ils soient placés en garde à vue, c'est normal, mais on ne pensait peut-être pas que ça allait être si vite. Ce ne sont pas de belles images c'est évident, mais c'est normal que l'enquête suive son cours." Avant d'asséner : "La tâche sur le hand, elle y est. Mais s'ils sont avérés, cela reste des actes isolés et on saura reconstruire et montrer que le handball ce n'est absolument pas ça."

Spectateur impuissant, après avoir été acteur en puissance dimanche après-midi, Philippe Gardent ne peut avoir que la victoire modeste, malgré le score fleuve infligé par ses hommes aux Montpelliérains qui devaient avoir l'esprit ailleurs (38-24). "C'est une situation extrêmement difficile non seulement pour les joueurs de Montpellier mais pour tout le handball francais, a déclaré l'entraîneur du PSG Handball. Cela ternit la fête pour nous. Parce qu'au-delà de Montpellier, il y a plusieurs personnes qui sont concernées qui nous sont aussi très attachées. C'est très dommageable, c'est triste." Et ce n'est certainement pas fini.