La balade des Bleus

Comme attendu, l'équipe de France s'est imposée face à l'Australie avec une large marge (42-11). Qui plus est avec la manière. Claude Onesta voulait de l'application de la part de ses joueurs, il l'a eu. Aucun n'a manqué à l'appel et surtout pas Luc Abalo, qui, un peu piqué dans son orgueil après deux matches un peu en retrait, s'est fait une joie de nous rappeler au bon souvenir de son bras gauche. Sur son aile droite, le feu follet de Ciudad Real s'est démené comme un beau diable et a inscrit pas moins de 10 buts. A l'image de l'ancien joueur d'Ivry, les coéquipiers de Jérôme Fernandez n'ont pas pris les Australiens à la légère et ont d'emblée imprimé un rythme soutenu.

Pendant quelques minutes, les "Aussies" ont eu l'honneur de mener contre les champions olympiques en titre (1-2, 5e minute) avant que la défense en 0-6 des Bleus orchestrée autour de Didier Dinart ne prennent le pas sur les attaques adverses. C'est ainsi sur une véritable muraille que se sont encastrés les hommes de Morten Fjeldstad. Ces derniers n'ont pas inscrit de buts pendant 30 minutes, entre la 8e et la 38e minute de jeu. Regagnant les vestiaires avec un avantage confortable de 17 buts à la pause (20-3), les Experts ont repris les débats avec autant d'entrain et n'ont jamais relâché la pression. En face, les Australiens n'ont pas baissé les bras, à l'image de Tommy Fletcher, auteur de quatre buts dans cette partie.

Si la différence de niveau s'est évidemment faite ressentir, les efforts des Bleus couplés à l'orgueil des Australiens ont donné un match somme toute plaisant. Les Australiens pourront se repasser en boucle les onze buts inscrits ainsi que les parades de leur gardien, notamment sur un tir de Karabatic dans les dix dernières minutes du match. Pour l'équipe de France, les choses sérieuses ne commenceront réellement que lors du tour principal mais en attendant, si elle met autant de sérieux dans le déroulement de ses rencontres que lundi contre l'Australie, il y a fort à parier qu'elle ira loin. Mais ne vendons pas la peau...

"S'amuser, c'est un bien grand mot. On a fait le boulot, ce n'était pas évident de rester concentré. Il fallait seulement gagner et surtout pas se blesser. Tout en respectant l'Australie, c'est quand même une petite nation du handball."