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Miller, monsieur plus

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/02/2010 à 15:03 GMT+1

Si l'équipe américaine, qui affronte la Finlande vendredi soir en demi-finale, est la dernière formation invaincue de ce tournoi olympique, elle le doit notamment au remarquable niveau de jeu de son gardien de but, Ryan Miller. Le portier de Buffalo peut faire la différence.

2010 JO Vancouver Etats-Unis Ryan Miller

Crédit: Reuters

1980. Une année bénie pour le hockey américain. C'est l'année du fameux Miracle sur la glace, avec cette victoire mythique face aux Soviétiques à Lake Placid, suivie, dans la foulée, du titre olympique. Le dernier, à ce jour, pour les Etats-Unis. 30 ans après, les Américains patientent donc encore. Qualifiés pour les demi-finales à Vancouver, ils espèrent que l'attente ne durera plus que 48 heures. Dimanche soir, ils auront peut-être mis un terme à cette disette. Pour cela, il leur reste deux matches à gagner.
1980, c'est aussi l'année de naissance de Ryan Miller, le gardien de but du Team USA. Un des hommes clés de la réussite actuelle de l'équipe de Ron Wilson dans ce tournoi olympique. Si les Américains sont les derniers invaincus de la compétition, ils le doivent en bonne partie à leur dernier rempart. Avant le coup d'envoi de ces Jeux, Wilson avait prévenu: pour que les Etats-Unis puissent remporter le titre, il faudra un grand Miller. Dire que le gardien de Buffalo n'a pas déçu relève de l'euphémisme. Avec un petit chef d'œuvre. Lors du choc du premier tour contre le Canada, il a écoeuré l'attaque locale en réussissant 42 arrêts. "Leur gardien a effectué les gros arrêts qu'il fallait, particulièrement en fin de match, constate Sidney Crosby. Quand tu croises un gardien solide comme il l'a été ce soir et que tu joues en plus un peu de malchance, tu perds. La différence sur ce match, c'est lui."
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Goalie Ryan Miller of the U.S. blocks a shot from Switzerland's Julien Sprunger during their men's hockey game at the Vancouver 2010 Winter Olympics

Crédit: Reuters

Sa constance est sa fierté
Très entouré après sa performance haut de gamme face aux Canadiens, Miller a lâché que ce match était "le plus grand de sa carrière." Sevré de grandes soirées depuis un petit moment (Buffalo n'a plus joué les playoffs NHL depuis trois ans), il savoure. "J'avais joué un septième match de finale de conférence contre Carolina en 2006, raconte Miller. C'était un grand souvenir mais nous avions perdu. Là, il y avait tout. L'ambiance, l'enjeu et la victoire au bout." Personnage discret, presque effacé, Miller restait jusqu'ici un gardien sous médiatisé, si ce n'est pour sa relation avec l'actrice américaine Noureen DeWulf. Sous estimé aussi, sans doute. Mias ça pourrait changer. Il est d'ailleurs en train d'accomplir une saison remarquable. Or dans les tournois olympiques, les gardiens ont très souvent fait la différence dans un passé récent. On se souvient de Dominik Hasek à Nagano ou Henrik Lundqvist à Turin il y a quatre ans. Miller peut s'inscrire dans cette lignée.
Depuis le début des Jeux, il n'a en tout cas rien fait pour décrédibiliser cette hypothèse. Au-delà de son match contre le canada, c'est sa constance sur le tournoi qui force l'admiration. Voilà sa fierté. "Le plus important pour moi, confie Miller, c'est de montrer à l'équipe que vous répondez présent chaque jour à un certain niveau. Pas un jour au sommet et le lendemain à la dérive. La clé, c'est la constance." Contre la Suisse, en quarts de finale, ce fut l'anti-Canada pour lui. Très peu sollicité (19 arrêts contre 45 trois jours plus tôt), Miller a eu beaucoup moins de travail mais il a su être là quand il le fallait. "C'était beaucoup plus dur à gérer que contre le Canada, explique-t-il avec raison. Cette fois, c'est l'autre gardien qui était dans la zone. Jonas (NDLR: Hiller, le gardien suisse) a fait un match énorme et je savais que de mon côté je n'avais pas le droit à la moindre erreur."
Il n'en a pas commis. Après quatre matches, ses statistiques son remarquables: 1.25 but encaissé par match et 94.4% d'arrêts effectués. "Il est exactement au niveau auquel je l'espérais, avoue Ron Wilson. Il n'y a pas de grandes équipes sans grand gardien. Si nous devons être champions olympiques, ça ne se fera que si Ryan est au top." Pour le moment, il l'est. "On n'a pas autant de talents que certains, ajoute le coach. Mais si chacun fait son boulot et le fait bien, il est possible que l'histoire se terminer bien", sourit le coach américain. Manifestement, Ryan Miller fait très bien son travail. Alors, pourquoi ne pas croire à un nouveau titre qui, 30 ans après, n'aurait rien de miraculeux.
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