Triplés français aux JO : Entre le saut de cheval en largeur et le skicross, 90 ans d'attente

Jean-Frédéric Chapuis, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol sont entrés dans l'histoire du sport français, jeudi matin. En décrochant respectivement l'or, l'argent et le bronze en skicross, les trois Tricolores ont frappé plusieurs coups : ils ont d'abord permis à la France de battre son record de médailles (14) et offert au pays un premier podium 100% tricolore aux Jeux Olympiques d'hiver.

Dans l'histoire du sport français, ce n'est en revanche pas une première. Mais cela faisait belle lurette que la France n'avait pas été à pareille fête. En effet, dans l'histoire de Jeux Olympiques, été compris, des podiums avaient déjà été occupés par trois Français un bon paquet de fois. Jusqu'en 1924, date du dernier triplé bleu… avant 2014 et Sotchi.

Aux JO de 1900, les Français avaient été à la fête, dominant notamment de la tête et des épaules… le croquet, discipline qui n'a pas survécu plus d'une édition. Gaston Aumoitte, Georges Johin et Chrétien Waydelich avait réussi le triplé or, argent, bronze en croquet simple, une balle. Chrétien Waydelich avait ensuite pris sa revanche en "simple, deux balles", glanant le titre tant convoité devant ses compatriotes Maurice Vignerot et Jacques Sautereau.

D'autres triplés réussis à Paris :

En 1908 à Londres, Eugène Grisot, Louis Vernet et Gustave Cabaret avaient trustré les trois premières positions en Tir à l'arc en continental style 50 mètres. Plus gros pourvoyeur de médailles du sport français, l'escrime avait été à l'honneur à Londres (1908) et à Anvers (1920) grâce à deux triplés à l'épée.

Enfin, 90 ans avant Chapuis, Bovolenta et Midol, ce sont Albert Séguin, Jean Gounot et François Gangloff (deux "argent") en gymnastique et saut de cheval en largeur qui avaient réussi un exploit finalement pas si inédit. Mais tellement lointain.