Un jour, cinq images : Mardi, ils se sont envolés et ont tutoyé les étoiles

Même sans ses skis de saut, il va haut, Joergen Graabak. A 22 ans, le Norvégien est devenu champion olympique sur grand tremplin, à l’issue d’un dix kilomètres très intelligent. Sur le podium, les trois médaillés se sont amusés à prendre de la hauteur pour voir qui était le meilleur. Et à ce jeu-là, c’est Graabak qui a gagné haut la main. En même temps, sa marche était plus légèrement plus élevée que les deux autres, non ?

Jean-Claude Killy a eu chaud. Très chaud. Enfin plutôt son record de trois titres sur des épreuves individuelles lors des JO de 1968. Finalement, après l’or en poursuite et sur le 20 kilomètres, ce n’est "que" l’argent que Martin Fourcade a décroché sur la mass-start, laissant l’exploit de Killy perdurer encore quatre ans au moins. La symbolique aurait été tellement belle si la passation de témoin avait été officialisée lors de la cérémonie des médailles. Il faudra attendre.

A Sotchi, Tina Maze se sent comme chez elle. Après deux médailles d’argent à Vancouver, la Slovène a passé la vitesse supérieure en Russie. La descente dans sa poche, elle a remis ça en géant. Pour sept petits centièmes. Et ça valait bien un petit crawl dans la neige de l’aire d’arrivée de la seconde manche.

Seulement un mois et demi après s’être rompu le ligament croisé antérieur d’un genou, Pierre Vaultier s’est envolé pour toucher du doigt son rêve de devenir champion olympique. A ses risques et périls mais sans la moindre pression. Et pour son plus grand bonheur, le pari a été réussi. Lindsey Vonn avait tenté la même chose il y a quelques semaines. Aujourd’hui, l’Américaine regarde les Jeux devant sa télé après s’être fait opérer. C’est ce qui attend le Français désormais.

La Russie s’est qualifiée pour les quarts de finale du tournoi olympique après sa victoire sur la Norvège (4-0). Alexandre Ovechkin, ici en plein vol plané, et la "Sbornaïa", rencontreront la Finlande mercredi en quarts, un stade de la compétition auquel elle s'était arrêtée aux JO 2010. Cette fois-ci, la défaite n’est pas permise.