Riner:"Un truc à réaliser"

Teddy Riner: Depuis que je suis arrivé, je ne pensais pas être autant impatient. J'ai hâte que ça commence, que ce soit à mon tour d'autant que mon corps me dit : "Bagarre ! Ne lâche rien ! Donne ta vie !" Quant à ma tête, elle est super, nickel. Elle est aussi impatiente.

T.R. : Je me dis que j'ai rendez-vous avec l'Histoire, avec moi-même et avec un défi. Le défi, c'est d'être junior et d'agrafer les trois titres seniors. J'en ai déjà deux (champion d'Europe et du monde). Alors si je pouvais terminer par le plus beau, ce serait super ! Je préfère l'annoncer comme ça, ça évacue la pression. Mais franchement, je crois que j'ai en moi une barrière anti-pression ! J'ai un truc à réaliser. A moi de jouer.

Sur quels aspects techniques avez-vous mis l'accent ces derniers jours ?

T.R. : Le judo et le déplacement. La rapidité et l'attaque. Et beaucoup le mental. Comme j'ai été blessé au tibia pendant deux mois, je ne pouvais pas me déplacer. Or, comme c'est le déplacement qui fait ma force, je m'en suis donc pris plein la gueule et je devais repousser les adversaires sans me déplacer. Et comme j'y suis parvenu, maintenant, ça change beaucoup de choses dans ma tête. Je me sens encore plus fort.

T.R. : J'écoute les conseils de tout le monde… même des chauffeurs de taxi ! En allant à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, un chauffeur de taxi m'a sorti comme dicton : "Une maman poule ne sèmera jamais de mauvais grains pour ses petits poussins" ! (rire) Et ma maman poule, c'est bien sûr ma mère qui viendra me supporter avec mon père, mes frères et mes oncles. Je n'ai pas pu emmener tout le monde car les Chinois affichent les prix qu'il faut !

T.R. : Oui, j'ai vu la tenniswoman Ivanovic. Mais pas encore Nadal. Les kinés de l'équipe de France l'ont vu. Et il est petit, il paraît !