Judo : Ugo Legrand, vice-champion du monde des -73kg à Rio de Janeiro

A Rio de Janeiro, Ugo Legrand est devenu vice-champion du monde chez les -73kg. En finale, l’Orléanais de 24 ans, médaillé de bronze à Paris il y a deux ans, a été logiquement battu par le Japonais Shohei Ono. Une médaille qui débloque le compteur tricolore au Brésil. Chez les dames, déception pour Automne Pavia dominée par l'Allemande Myriam Roper pour le bronze en -57kg.

Avant sa finale perdue, Legrand avait dû puiser dans ses ressources pour se défaire du Mongol Sainjargal en demi-finale (waza-ari). En quart de finale, c’est le Kazakh Ykybayev (waza-ari) qui était tombé, sur un o-soto-gari du médaillé de bronze des derniers Jeux Olympiques. En finale, visiblement éprouvé par sa journée, le Français n'a pas été en mesure de contrarier les velléités nippones. Intenable, Ono n'a pas tremblé pour mettre un terme au très beau parcours de Legrand, touché à un genou mi-août (entorse) lors de sa préparation. Dans cette catégorie, le Belge Dirk van Tichelt et le Néerlandais Dex Emont ont décroché le bronze.

"Elle est grise, elle est moche. Mais c'est déjà pas mal, c'est mieux que ce que j'ai déjà dans mon placard", a commenté Legrand. Je suis un peu le cul entre deux chaises parce que j'ai fait une grosse journée avec beaucoup de judo, et de bonnes sensations. Arriver en finale mondiale et perdre, c'est décevant. Mais ça reste une journée mémorable." Le Français a ensuite eu un mot pour son bourreau en finale : "Je ne dirais pas que Ono est imprenable, il est fort. Je fais des erreurs. J'ai senti des ouvertures. C'est un profil fort mais à travailler. Je prendrai ma revanche pendant l'olympiade !"

Championne d'Europe en titre, médaillée de bronze à Londres et numéro un mondiale, Automne Pavia a déçu et quitte le Brésil sans récompense. Après une défaite en demi-finale, la Française de 24 ans, qui n'avait perdu que deux combats cette saison, restait en course pour la médaille de bronze chez les -57kg. Une breloque finalement tombée dans l'escarcelle de l'Allemande Miryam Roper.