Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mondiaux 2013 - Franck Chambily : "On attend beaucoup de Teddy Riner"

ParAFP

Publié 31/08/2013 à 10:21 GMT+2

Franck Chambily, l'entraîneur de Teddy Riner, met en garde le public contre l'habitude que son poulain a de gagner. Il répète que chaque titre reste un exploit.

Riner : " Ne pas rentrer bredouille"

Exceptionnel champion et phénoménal athlète, l'ogre Teddy Riner est attendu à chacune de ses sorties pour la victoire finale, comme à Rio où il devrait aller chercher samedi un 6e titre mondial (en +100kg) mais aussi et de plus en plus pour la manière. "On attend beaucoup de Teddy, sait pertinemment son entraîneur Franck Chambily. On lui demande de gagner. Mais aussi avec la manière. C'est ce qu'on attend de lui aujourd'hui."
"On sait qu'il va gagner. Le public dit : 'C'est sûr, il va gagner, il est intouchable'. Mais ce n'est pas vraiment le cas. Nous, on le sait. Aux Championnats d'Europe, il a gagné, il était handicapé, il se fait siffler un peu à la fin. C'est désastreux mais il faut aussi se projeter dans le progrès technique pour qu'il puisse gagner avec la manière. C'était difficile cette année", souligne le coach.
L'année post-olympique a en effet été bien compliquée pour le champion olympique 2012. Après son sacre aux Jeux, Riner, 24 ans, a pris le temps de souffler. De longues vacances, sans aucune privation. A son retour à l'entraînement, fin novembre, il avait pris plus de 20kg. "Juste après les Jeux, cela a été très difficile de se remobiliser. Il a pris du retard, il a pris du poids, il est monté à 150kg, il n'avait jamais fait ça. Il a eu un peu moins de constance dans l'entraînement", explique Chambily.
"Encore tellement de choses à faire"
Les répercussions n'ont pas été dramatiques mais Riner a souffert d'une pubalgie fin avril lors des Championnats d'Europe à Budapest, où il a gagné, avant de se blesser à l'épaule gauche début juillet en stage. Un moindre mal malgré tout pour le champion des champions poids lourds, qui est resté présent cette saison, quand tant d'autres font un break. Quand on a en ligne de mire les JO suivants, l'année post-olympique est la seule année où l'on peut faire l'impasse. Mais Riner, lui, a faim de médailles. "J'ai toujours aussi faim, toujours autant d'appétit. J'ai encore tellement de choses à faire dans ce sport", a-t-il dit.
Samedi, s'il gagne comme attendu, il deviendra le premier judoka masculin, toutes catégories confondues, à détenir six titres mondiaux, cinq en +100 kg (2007, 2009, 2010, 2011, 2013), et un en toutes catégories (2008). Unique à ce niveau-là. Une belle performance à situer cependant dans un contexte différent. Depuis 2009, les Mondiaux ont lieu tous les ans contre tous les deux ans auparavant. "Personne n'a jamais fait six titres mondiaux. Mais moi je ne regarde pas la quantité, je regarde par rapport au passé. Il a été champion du monde en 2007 et au bout du compte ça pourra faire six à Rio. Comme il y a un championnat du monde tous les ans, c'est différent", indique Chambily, qui parle très peu de ces records de titres avec Teddy Riner.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité