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Marc Márquez (Honda) : "Viñales est mon principal rival, mais personne ne parle de Dovizioso..."

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/04/2017 à 19:31 GMT+2

GRAND PRIX D’ARGENTINE - Après une première course discrète, achevée à la 4e place au Qatar, Marc Márquez a bien l’intention de réparer cette anomalie à Termas de Riondo, un de ses circuits favoris. Mais le tenant du titre le sait, la concurrence est féroce cette année. Entretien exclusif, accordé à l'occasion du lancement de la ligne de vêtements que le pilote a créé avec la marque Pull&Bear.

Marc Marquez (Honda HRC) a affiché son sourire au Grand Prix du Qatar 2017

Crédit: AFP

Vous avez vécu une fin de semaine compliquée au Qatar…
Marc Márquez : Oui, c’était compliqué. C’était la première course, tout le monde était un peu nerveux, la pluie, l’annulation des essais… En plus, c’est un des pires circuits de l’année. Au niveau du pilotage, c’était complexe aussi. Mais au final, je trouve qu’on a réussi à pas trop mal s’en sortir.
C’était bien de commencer en marquant des points même si la victoire était attendue…
M.M. : Bien sûr que c’était important. Les gens se sont mal habitués, c’est terrible (rires). Mais au final, l’année dernière, j’avais réussi à accrocher un podium par miracle. Cette année, 4e… C’est quasiment la même chose mais bien sûr, j’aurais préféré commencer la saison en gagnant. Le championnat est très long donc on doit continuer à travailler pour s’améliorer.
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De la folie de Zarco à la remontée de Viñales : le résumé de la course

Les deux prochains Grand Prix (Argentine et Amériques) vous vont comme un gant, quel sera l’objectif ?
M.M. : Je veux toujours plus, bien sûr. M’améliorer, mieux conduire, mieux maîtriser les courses… Ce n’est jamais assez. On a encore beaucoup de marge de progression. Les deux Grands Prix qui arrivent, a priori, me réussissent mais ça ne veut rien dire. Si ça se trouve, je ne ferai même pas un podium. Ça serait préoccupant mais on est à l’abri de rien. On va essayer de les aborder avec envie et faire un très bon week-end à Termas de Rio Hondo.
Personne ne parle de Dovizioso
Le circuit qui arrive est particulier pour vous. Il y a deux ans, vous aviez chuté après le dépassement de Rossi. C’est là que tout avait où tout a commencé pour vous. L’année dernière, vous l'aviez emporté. Qu'attendez-vous cette année?
M.M. : On verra. En espérant que cela soit une autre victoire. Termas est un circuit que j’aime, sur lequel je prends habituellement du plaisir donc on verra encore une fois. On est dépendant de plein de choses : quel temps il fait, la forme des rivaux, quels pneus on choisit. En fonction de tout ça, on verra si on peut accrocher quelque chose.
Cette année, Maverick Viñales est-il votre principal rival ?
M.M. : Pour le moment en tout cas. Il est premier donc c’est logique. Après il y a les Ducati avec Dovizioso, qui a fait une super préparation. Personne ne parle de lui mais il est là, il a l’expérience. Il y a aussi Valentino, mon coéquipier. Au final, ça vient juste de commencer. Il reste 17 courses.
Et Lorenzo ?
M.M. : Lorenzo finira par arriver dans la course. Honnêtement, je pensais qu’il serait beaucoup plus proche lors de la première course [l’Espagnol a fini 11e, NDLR]. Mais Jorge est Jorge. Il sera là à la fin.
Pourriez-vous travailler dans une autre équipe ?
M.M. : Pour l’instant, je ne me l’imagine pas. C’est pour ça que j’ai prolongé avec Honda. Mon rêve est d’être avec Honda, je n’ai d’yeux que pour Honda. J’ai encore deux ans de contrat et je dois continuer à travailler. Aujourd’hui, il n’y a pas de question.
Zarco a du culot
Dans la nouvelle génération de pilotes, qui peut vous poser des problèmes ?
M.M. : Il y a Viñales, bien sûr, qui est déjà un ténor de la MotoGP mais qui fait partie de la nouvelle génération. Cette année sont montés les rookies : Johann Zarco, Jonas Folger et Alex Rins. Peut-être mon frère aussi [Álex Márquez, pilote de moto2, NDLR], on ne sait jamais. Et tous les pilotes de Moto3 qui vont encore grandir.
Et Zarco, vous le voyez lutter pour le titre dès cette année ?
M.M. : Pour moi, c’est déjà un grand pilote. Il a été champion du monde deux années consécutives dans une catégorie très difficile comme la Moto2. Parce que la Moto2, vraiment, c’est très compliqué, il y a beaucoup de concurrence. Il a l’expérience, c’est un super tacticien mais il y a aussi du culot. Regardez la première course : prendre la tête, rythmer la course et mettre le feu dès le début… Bien sûr, il est tombé mais c’est normal pour un rookie. Ils ont le droit de commettre des erreurs. Mais il s’en sortira bien. Il est dans l’équipe idéale pour son style de pilotage. Il a bien fait de rester une année de plus dans son équipe en Moto2 pour accéder à l’équipe qu’il lui fallait en MotoGP.
24 ans, cinq titres de champions du monde toutes compétitions confondues (125 en 2010, Moto2 en 2012 et MotoGP en 2013, 2014, 2016), designer. Qu’attendre de plus ?
M.M. : (Rires) Designer, on va le mettre entre guillemets. Champion du monde oui, on l’est mais designer, c’est avec l’aide de Pull and Bear. Si tu t’entoures de grands professionnels, c’est beaucoup plus facile. Tu fais des choix et après tu dois te laisser conseiller. On est entré dans quelque chose de totalement nouveau pour moi.
Qui sont les pires : les ingénieurs de Honda qui ne vous laissent pas faire de réglages ou les designers de Pull&Bear qui ne te laissent pas choisir les couleurs ?
M.M. : (Rires) Disons que, dans les vêtements, tout est plus rapide, dynamique, fluide. En moto, c’est un peu plus complexe. Un proverbe espagnol dit "Cada loco con su tema" ["Chaque fou avec son thème"]. En gros, chacun son problème. Tout le monde a ses idées et le mieux reste de travailler en équipe. C’est la clé du succès.
Qu’est-ce que vous retenez de la collection faite avec Pull&Bear ?
M.M. : Ce qui me fait rêver à chaque vêtement, c’est que toutes ont une signification personnelle pour moi. Souvent, ce sont des moments qui ont marqué ma carrière. On les a traduit dans un livre puis dans des vêtements. C’est le plus incroyable de cette collection.
Eurosport est la maison du tennis et du cyclisme également. Rafa Nadal, Alberto Contador sont tous les deux Espagnols, comme toi. Qu’est-ce que vous ressentez quand vous les voyez briller dans leurs sports respectifs ?
Le cyclisme, surtout, c’est le sacrifice. Pas seulement en compétition mais aussi à l’entraînement, demandé en amont. La vérité c’est que j’admire beaucoup les coureurs pour leurs efforts, leur détermination et leur souffrance. Alberto me fascine. "Purrito" [Joachim Rodriguez, NDLR] aussi. Quant à Nadal, il n’y a pas de mot. C’est une référence qui dépasse le tennis. Comme sportif et comme homme.
Réalisé par Jose Luis Prado et Pierrick de Morel, traduit de l’espagnol par Cyril Morin
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