Lorenzo file à l'anglaise

Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) a survolé dimanche le Grand Prix de Grande Bretagne de MotoGP, 5e manche du Mondial 2010 disputée à Silverstone. Parti de la pole position sur ce circuit que l'élite n'avait plus visité depuis 1987, l'Espagnol a juste vu son autorité contestée dans le premier tour par Andrea Dovizioso (Honda HRC) avant de lâcher irrémédiablement l'Italien, qu'il a précédé de 6.7 sec sur la ligne d'arrivée.

Victorieux pour la 8e fois en MotoGP, la 29e fois en carrière, le Marjorquin a renforcé son leadership au championnat, où il dispose de 37 points d'avance sur son plus proche poursuivant, qui est désormais Dovizioso (115 points contre 78). "J'ai été très à l'aise dès le début. Je creuse l'écart au championnat, il faut continuer comme ça", a commenté Lorenzo, qui a du agacer Rossi devant sa télé en se déguisant en Beatle en reformant la bande de Liverpool à l'arrivée.

"Je suis satisfait de cette 2e place car c'est aussi maintenant ma place au championnat", a dit Andrea Dovizioso, qui a éclipsé son équipier Dani Pedrosa, diminué par une chute samedi mais quand même au départ.

Auteur d'un dépassement dans le dernier tour sur son compatriote Nicky Hayden (Ducati MotoGP), le débutant Etasunien Ben Spies (Yamaha Tech 3) a décroché son premier podium au top niveau. "Vive Silverstone ! Enorme coup de chapeau à Spies. J'en ai les larmes aux yeux", s'est exclamé l'émerveillé Hervé Poncharal, patron de l'équipe française.

Grand animateur de cette course pour la lutte qu'il a livrée à Andrea Dovizioso, Randy du Puniet (Honda LCR) a malheureusement laissé échapper un podium qui lui paraissait réservé jusqu'à 4 tours du but. Définitivement passé par Andrea Dovizioso, le Français s'est aussi incliné face à Nicky Hayden (Ducati MotoGP), Ben Spies (Yamaha Tech 3) et Casey Stoner (Ducati MotoGP), pointé dernier au premier virage suite à un problème d'embrayage au départ. "J'ai eu des petites alertes à l'avant dans les quatre derniers tours car j'avais pris un pneu très tendre, ce qui était le bon choix, et je savais que si je continuais comme ça, j'allais finir par terre", a expliqué RDP, 6e.