Rossi dénonce Marquez "garde du corps de Lorenzo", Lorenzo parle de solidarité espagnole

Valentino Rossi avait promis de livrer le fond de sa pensée à l'arrivée de la manche ultime de la saison 2015 de MotoGP. Peut-être se serait-il abstenu s'il avait été couronné une huitième fois sur le sommet de la vitesse mondiale mais il n'a trouvé aucun motif contraire.

Remonté en course de la 26e à la 4e place, l'Italien l'est resté dans ses propos après ce Grand Prix de Valence amer. Le résultat moins décevant que la manière selon lui, il a à nouveau dénoncé une alliance de circonstances entre Espagnols pour le conduire à l'échec.

Son coéquipier chez Yamaha Factory, Jorge Lorenzo, a mené 30 tours sous la surveillance rapprochée de Marc Marquez (Honda HRC), qui se serait comporté en poursuivant peu convaincant. Que le retour de Dani Pedrosa (Honda HRC) n'aurait fait que corroborer... Pour un final convenu.

"J'ai fait ce que j'ai pu mais c'était une situation étrange d'avoir Marquez comme garde du corps de Lorenzo. C'est embarrassant pour le sport", a lancé le Transalpin, dont la décalaration a été rapportée par l'agence Reuters. "J'espère que les autorités du sport y mettront bon ordre. C'est une vilaine fin pour un championnat qui a été attrayant. Cela n'a pas été un vrai championnat et c'est quelque chose qui ne devrait pas arriver dans le sport."

"VR46" est même allé plus loin en estimant que Marquez avait fait le jeu de Lorenzo. Ce que le Calatalan, titré en 2013 et 2014, n'a pas apprécié, évoquant un "manque de respect". "Je donne toujours le maximum mais je sais pertinement que des gens diront que j'ai fini deuxième parce que je voulais que Lorenzo gagne", a-t-il dit. "Si j'avais voulu protéger Lorenzo, je me serais installé en cinquième ou sixième position et j'aurais attendu !"

Finalement, le triple champion du monde Lorenzo a le mieux résumé le sentiment général en déclarant que la solidarité espagnole avait sûrement joué. Par simple réflexe. "Le fait qu'ils (Marquez et Pedrosa) savaient que j'étais déterminé et qu'ils sont espagnols m'a aidé. Dans une autre course, ils auraient peut-être tout essayé pour doubler. Dani a bien fait car il aurait pu tenter une manoeuvre délirante. Nous sommes espagnols et le titre reste en Espagne. Si nous avions été en Italie avec deux Italiens derrière Rossi, il se serait passé la même chose."