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MOTOGP - Rossi, Viñales (Yamaha), Marquez (Honda) : trois cadors dans le flou catalan

Julien Pereira

Mis à jour 11/06/2017 à 10:55 GMT+2

GRAND PRIX DE CATALOGNE - Valentino Rossi, Maverick Viñales (Yamaha Factory) et Marc Marquez (Honda HRC) ont été confrontés à des défaillances diverses et variées, ce samedi, à Montmelo. Et ils n'ont peut-être pas les moyens d'y faire face

Maverick Viñales (Yamaha Factory) devant son coéquipier Valentino Rossi lors des essais libres du Grand Prix de Catalogne 2017

Crédit: Getty Images

Valentino Rossi (Yamaha Factory)

  • Sa position sur la grille
La superstar de Tavullia a échoué aux portes de la Q2. Et il n'espérait pas vraiment mieux. A l'extinction des feux, il devra aussi contenir le remuant Johann Zarco (Yamaha Tech3), installé dans son dos et toujours très agressif dans les premières courbes.
  • Pourquoi il est à la peine ?
Le multiple champion du monde n'a jamais été un foudre de guerre aux essais. Jusqu'à ce samedi, il a quasi-systématiquement peaufiné ses réglages au fil du week-end. La manche catalane fait office d'exception, VR46 ayant perdu toutes ses sensations de la veille. Comme son voisin de box, l'Italien ne parvient pas à normaliser le train arrière de sa M1... ni la partie avant. Le prototype Yamaha a perdu l'agilité qu'elle parvenait à conserver en 2016, même sur des pistes où l'adhérence est moindre.
  • Que peut-il espérer ?
Rossi doit avant tout trouver des améliorations au warm-up. Sinon, il pourrait bien se retrouver bouté hors du Top 10. Et il en est conscient : "avec le pneu arière 'medium', je peux garder un bon rythme six ou sept tours durant. Mais il y aura 25 tours en course. Et le pneu 'dur' n'offre aucune adhérence." S'il a réellement des pouvoirs magiques comme il a semblé en avoir en Australie, la saison dernière, voilà une bonne occasion de les réutiliser.
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Valentino Rossi (Yamaha Factory) lors des essais libres du Grand Prix de Catalogne 2017

Crédit: Getty Images

Maverick Viñales (Yamaha Factory)

  • Sa position sur la grille
Le leader du Mondial s'est miraculeusement extirpé de la Q1 alors que Cal Crutchlow (Honda LCR) semblait favori pour accompagner Jonas Folger (Yamaha Tech3) en Q2. Contraint d'utiliser le "medium" à l'arrière alors que tous ses concurrents avaient choisi le "tendre", Top Gun a sauvé les meubles en accrochant le 9e rang, à 0"750 de la référence.
  • Pourquoi il est à la peine ?
Viñales n'a jamais été conquis par les gommes Michelin et son désamour pour le manufacturier de Clermont-Ferrand s'est considérablement aggravé en Catalogne. Ses ingénieurs ont modifié sa M1 "de haut en bas" mais rien n'y fait : le surdoué de Roses n'arrache pas la poignée de gaz par manque de confiance. A la réaccélération, sa machine dérape et aucun réglage de l'électronique n'a pu résoudre l'énigme. "Les sensations avec le train arrière sont horribles, la moto bouge beaucoup. Cela ne m'était jamais arrivé et c'est impropre à la Yamaha", a-t-il lâché, agacé, à Motorsport.com.
  • Que peut-il espérer ?
Dans son malheur, le protégé de la marque au diapason a trouvé un petit motif de satisfaction. Andrea Dovizioso, son premier poursuivant au championnat, ne s'élancera que septième sur la grille. Le devancer en course sera son objectif premier mais il n'est absolument pas acquis. Et dans une vision à long terme, Marquez et Rossi sont bien plus inquiétants que l'Italien de Ducati. Il avait serré les dents à Jérez en accrochant le sixième rang et devra certainement se satisfaire d'une performance identique à Montmelo.
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Quatre chutes en autant de séances : journée mouvementée pour Marquez

Marc Marquez (Honda HRC)

  • Sa position sur la grille
"Je préfère partir quatrième avec quatre chutes que dixième sans aucune chute." Le champion du monde en titre n'a toujours pas revu sa philosophie. Il aurait eu tort de le faire ce samedi. Dimanche, le leader de la HRC s'élancera depuis la deuxième ligne. Mais ce petit miracle a vite laissé place à l'inquiétude au sein du box Honda. Il y a de quoi.
  • Pourquoi il est à la peine ?
Marquez tente de se rassurer en répétant que sa situation n'a rien d'alarmant. Après tout, il a empoché les chronos de référence lors des trois séances d'essais libres et il n'a certainement pas perdu ses repères en une matinée. Mais le Catalan est aussi et surtout confronté au caractère imprévisible d'une RCV qui ne pardonne rien. Il suffit d'observer ses quatre chutes du jour pour en avoir le coeur net. Un petit écart du point de corde, une mise sur l'angle trop appuyée et le prodige de Cervera retrouve instantanément les graviers.
  • Que peut-il espérer ?
Vendredi, l'officiel n°93 a bouclé une dizaine de tours sur un rythme qui lui permettra de jouer la gagne en cas de récidive en course. Mais il n'a pas retrouvé ces standards lors du dernier entraînement pré-qualification, sa machine et son style de pilotage rejetant les gommes "tendre". Repoussé à 37 points de Maverick Viñales (Yamaha Factory) au championnat, le Catalan aura beaucoup plus à perdre qu'à gagner, dimanche. Il en est bien conscient et a déjà prévenu : "Pedrosa gère parfaitement la dégradation des pneumatiques. S'il est le plus rapide, comme à Jérez, alors il faudra se résoudre à terminer deuxième". Son approche sera-t-elle la même dans le feu de l'action ?
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Marquez : "J'ai chuté 4 fois mais je me sens bien sur la moto !"

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