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Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) reconnaît sa pire saison en MotoGP depuis 2008

ParGP-inside

Mis à jour 15/11/2014 à 13:46 GMT+1

Avec l'honnêteté que le caractérise, Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) revient sur sa saison 2014.

Jorge Lorenzo (Yamaha) lors du Grand Prix d'Espagne 2014

Crédit: Yamaha Racing Corp.

Lire un entretien de Jorge Lorenzo, c'est souvent l'imaginer allonger sur un divan, vidant son sac dans une sorte d'introspection où il se ménage rarement. On est loin de la pudeur de ses collègues lorsqu'il faut avouer ses peurs, ses faiblesses, ses déceptions. Sur ces points, il y a beaucoup à dire sur cette année 2014 chaotique où il a touché le fond avant de rebondir sans cependant totalement refaire surface. Dans un échange avec son employeur, il fait à nouveau œuvre de transparence en regrettant sa pire saison depuis son accession parmi l'élite en 2008. Une campagne passée à lutter contre un ennemi redoutable : lui-même.
Enfin, lorsque "Por Fuera" évalue son année en la mettant en parallèle avec sa première apparition dans la catégorie reine, il oublie cependant de préciser que c'est cette fois à la régulière, soit sans l'écueil des blessures incapacitantes, qu'il a été battu au classement par son équipier de Yamaha Factory, Valentino Rossi. Le fait est qu'au bilan de cet exercice, l'Espagnol n'est plus le premier pilote Yamaha. De quoi, aussi, se motiver pour 2015. "Cette saison 2014 est un peu celle de 2008 inversée", explique-t-il. "A cette époque, j'avais bien commencé et j'avais mal fini. Là, c'est le contraire qui s'est produit. Les choses ne se sont améliorées qu'au Sachsenring. Le pire a été vécu au Qatar, à Austin et en Argentine. Je subissais la pression de mes manques de résultats."
J'avais déjà avoué mes peurs en 2008
A sa décharge, le Cm 2010 et 2012 sortait d'une campagne 2013 émaillée par les blessures, trois anesthésies générales mais une présence au front pourtant quasi constante. Ajoutez à cela une moto différente et un tantinet décevante et vous avez de quoi perdre votre sérénité. Une conjoncture que ne nie pas l'intéressé qui prend, comme toujours, sa part de responsabilité. "Chaque pilote a son propre ennemi en lui-même", confie-t-il. "Vous luttez toujours contre vous-même dans les entraînements pour vous surpasser, et si vous ne vous imposez pas ça, vous ne pourrez jamais battre les autres. Nous sommes dans le meilleur championnat qui existe sur cette planète, tout le monde est bon et travaille dur. Alors si vous ne travaillez pas assez, vous perdez. Pour ce qui me concerne, je regrette de ne pas avoir su mieux planifier mes opérations et de ne pas m'être entraîné suffisamment pour débuter dans une bonne forme. Je crois que je peux dire que j'ai sacrifié cette année pour être au top niveau l'an prochain."
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Jorge Lorenzo (Yamaha) lors des tests de pré-saison 2014 à Sepang

Crédit: Panoramic

Et cette histoire de peur avouée sous la pluie d'Assen qu'a-t-il à nous en dire ? "J'avais déjà avoué mes peurs en 2008", reprend-t-il. "A Donington, lorsque je suis revenu de mes blessures je l'avais déjà dit. Peut-être que c'est un aspect des choses que personne ne veut admettre parce ça peut se retourner contre vous plus tard. Cette année, j'ai revécu ça. Je devais dire la vérité et beaucoup de personnes m'ont remercié pour mon honnêteté. Peut-être aussi que ça m'a desservi à un moment où nous étions en négociations avec l'équipe sur l'avenir." Heureusement, la victoire d'Aragon s'est offerte et celle du Japon a été conquise, comme pour tout remettre en ordre. "A Aragon, j'étais soulagé car Valentino avait déjà gagné". Un autre aveu à mettre au crédit de son auteur.
Progresser en termes d'électroniques et de freinage
Une fois que Jorge a maîtrisé Lorenzo, que faut-il de plus pour gagner ? Prendre les qualités de ses rivaux. "A Valentino je prendrai son palmarès!" s'amuse l'Espagnol, avant de rendre l'hommage. "Sinon, j'aimerais prendre sa capacité d'adaptation aux circonstances en course et son intelligence de course. C'est un exemple pour toutes les générations. A Dani [Pedrosa] sa technique et sa capacité à s'extraire rapidement des virages de par sa morphologie. A Marc [Marquez] son état d'esprit. Il ne lâche jamais rien il essaie toujours de gagner même dans les pires conditions. Parfois il en fait trop, mais il tente toujours. C'est une source de motivation pour nous tous."
Maintenant place à 2015 ! "Nous avons une très bonne moto, la vitesse est excellente et le châssis est vraiment compétitif. Il y a encore à progresser en termes d'électroniques et de freinage. Quant à moi, je continue à travailler avec mon père sur mon pilotage sur différents points. Il nous faut être aussi plus rapides." Vivement l'année prochaine!
Source: motomatters.com
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