"Agnel, le nouveau Phelps"

VDH : Yannick a un potentiel énorme. Je pense qu'il est le prochain champion olympique du 100 mètres nage libre. On peut l'envisager quand on voit la façon dont il a fini le relais français, en 46"74. Il est capable d'aller très vite sur cette distance et il sera l'homme à suivre durant la prochaine olympiade. Il lui sera difficile d'aller plus vite sur 200 mètres qu'il ne l'a fait en finale. Il a réalisé la course quasi-parfaite, ce serait déjà bien le voir nager en moins de 1'43 (NDLR : Agnel a réalisé 1'43''14 en finale).

VDH : Agnel peut progresser sur les départs, mais le départ, c'est plus important sur 50 mètres. Bien sûr, pour le 100 mètres, il faut réussir un bon plongeon, mais j'ai observé sa coulée sur le 100 mètres, c'était très bon. Peut-être peut-il donner un peu plus d'impulsion avec un "dolphin kick", comme les Américains. Mais cela demande beaucoup d'énergie et la technique d'Agnel est quasi-parfaite. A son âge, il progressera s'il est capable de prendre soin du business en dehors du bassin. Quand on est champion olympique, il y a plus d'attente autour de vous. Son grand challenge maintenant va être d'organiser sa vie comme il le veut hors des bassins.

VDH : Agnel était en très bonne forme au début des JO, et il est apparu fatigué à la fin, c'est vrai. Ce que lui conseille, c'est de prendre d'abord un mois de repos. Mais dès son retour à l'entraînement, il lui faudra vite chercher à comprendre avec son coach ce qui s'est passé.

VDH : Oui. Il en a le potentiel. Il vient de remporter deux médailles d'or. Le 100 mètres nage libre est dans ses cordes et s'il parvient à s'imposer sur cette distance, il sera le meilleur nageur du monde. Il est encadré par un excellent entraîneur, Fabrice Pellerin, qui a la plus grande passion pour la natation. Il connaît tout de ce sport. Il a façonné deux champions olympiques, avec Camille Muffat, et c'est très rare. Le seul coach que j'ai connu avec de telles capacités, c'est... mon propre coach, Jacco Verhaen.

VDH : Je l'ai vu nager en 2011 à Shanghaï et j'ai été marqué par son talent, son explosivité, je l'ai trouvé très fort, très compétiteur. Et en un an, vous pouvez progresser à grands pas. Vous me parliez du départ d'Agnel : il devrait prendre exemple sur Florent Manaudou pour le départ (rires).

VDH : Manaudou, Agnel, Lochte aussi qui était en bonne forme même s'il n'était pas à son meilleur niveau. Pour Phelps, il a eu du mal encaisser sa défaite sur le 400m quatre nages mais je crois qu'il peut être heureux de son bilan final.

VDH : D'abord Johnny Weissmuller, Tarzan ! Ensuite Alexander Popov, qui a bouleversé le 100 mètres nage libre à  son époque, puis Matt Biondi, l'un de mes héros. Et enfin, l'homme du futur, Yannick Agnel.