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Manaudou, la famille en or

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/08/2012 à 23:43 GMT+2

Comme sa sœur, sacrée sur 400 mètres à Athènes, Florent Manaudou est devenu champion olympique, vendredi sur 50 mètres.

Florent manaudou

Crédit: AFP

L’image risque de faire le tour de la planète natation, c’est sûr. Florent dans les bras de Laure, descendue à toute berzingue des tribunes et en pleurs pour l’étreindre. Surprenant vainqueur de la finale du 50 mètres de Londres, le "petit" de la fratrie Manaudou a provoqué un tsunami pour devenir champion olympique. Huit ans après sa sœur à Athènes. Les parents peuvent être fiers.
"Je crois que Laure était encore plus contente pour moi qu'elle ne l'a été pour son titre", a avoué Florent après sa course. Après les JO de 2004, qui avaient vu Laure dominer la finale du 400m, la sœur et le frère s’étaient juré de prendre part, un jour, aux mêmes Jeux Olympiques. Huit ans plus tard, Londres leur a permis de réaliser ce vœu. Si pour Laure, l’expérience britannique a tourné au cauchemar, c’est en plein rêve que nage Florent depuis vendredi soir. Aligné au couloir 7, le nageur de 1,99m pour 99 kg ne s’est pas posé de question. Il a fait toute la course en tête et a repoussé à des années-lumière la concurrence. Le secret de sa réussite ? Sa décontraction. “Si je n'y avais pas cru, je n'aurais pas fini premier aujourd'hui, estime-t-il. Je pense que je devais être le plus détendu de la finale. Je savais que c'était la clé pour un 50 mètres."
"Plus polyvalent que Laure"
Considéré comme le plus grand talent du clan Manaudou, Florent aura tout de même attendu quatre ans de plus que sa sœur pour toucher le Graal olympique. "On me l'a souvent dit que j’étais le plus doué. Je suis plus polyvalent que ma sœur", juge celui qui s’entraîne, depuis fin 2011, à Marseille, avec Fabien Gilot et Frédérick Bousquet, le compagnon de Laure et père de sa fille, Manon. Un changement de carrière qui l’a brouillé un temps avec son frère aîné, Nicolas, mais qu’il ne regrette pas aujourd’hui. "L'esprit de groupe, c'est quelque chose de très fort à Marseille. A Ambérieu avec mon frère, j'étais le seul de mon niveau alors qu'à Marseille il y a toujours de l'émulation, on a toujours envie d'aller plus vite que les autres", souligne-t-il.
Adepte des distances courtes, le premier champion olympique français du 50 mètres de l’histoire refuse pour l’instant d’aller tester ses capacités ailleurs : "Je ne me suis pas encore essayé au 200m et au 400m comme elle ! C'est trop long pour moi. Avant d'être au niveau de ma sœur, il faudra des années. " Avant d’aller fêter son titre, et après avoir rendu hommage à son frère Nicolas, Florent a eu un dernier mot pour Laure : "Ma sœur m’a dit qu’elle était extrêmement fière de moi. J’espère avoir une aussi grande carrière que la sienne. " Dans le bassin londonien, il en a pris la (bonne) direction. A lui, maintenant, de ne pas s'éparpiller. A coup sûr, sa sœur pourra lui donner quelques conseils précieux.
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