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"On est dans une bulle"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/08/2012 à 08:59 GMT+2

Florent Manaudou a eu du mal à réaliser qu'il était devenu champion olympique à Londres, huit ans après sa soeur, Laure.

NATATION Londres 2012 - Florent Manaudou

Crédit: AFP

Quels ont été les premiers mots de Romain Barnier, votre entraîneur à Marseille, après votre victoire en finale du 50m ?F.M. : Je ne l'ai pas vu tout de suite. La première chose qu'il m'a dite quand on s'est retrouvé, c'est que j'avais réussi la course parfaite le jour J. Je savais que c'était ce jour-là que je devais nager vite. Je suis parvenu à ne pas me mettre la pression.
Amaury Leveaux a déclaré avant la course qu'il vous voyait champion olympique. Il vous l'avait dit aussi ?F.M. : Oui, mais le premier à me l'avoir dit, c'est Greg (Mallet), il y a un mois et demi, quand on était en stage. C'était une idée un peu vague encore car je n'avais que le dixième temps mondial de l'année. On ne peut pas se projeter comme ça sur les Jeux. D'autant que c'était les premiers pour moi. Leurs encouragements m'ont poussé à nager encore plus vite.
Quand vous touchez votre médaille, quelles images vous viennent en premier ? F.M. : Je ne sais pas trop. Je me dis juste que j'aimerais bien revivre le même moment. Le podium a été très court et très intense. On a le temps d'en profiter, mais pas assez.
Vous semblez avoir du mal à réaliser...F.M. : C'est vrai. Même si j'ai eu l'exemple de ma soeur en 2004, on n'a pas l'impression d'être aux Jeux vraiment. On est dans une bulle ici. On est là pour performer. Les meilleurs mondiaux sont là. On ne se rend pas compte que ça a lieu tous les quatre ans.
En 2004, devant le 400m de Laure, vous imaginiez-vous à sa place un jour ?F.M. : A Athènes, c'était un peu compliqué, car je doutais de mes capacités à réussir à l'époque. C'était le moment où il fallait commencer à nager. Et j'étais un peu feignant. Je le suis toujours un petit apparemment (rires) mais c'était difficile de se projeter huit ans après. C'est venu par étapes. J'ai assisté à des Championnats du monde de ma soeur dans les gradins. Elle m'a un peu briefé. Avec mes qualifications de l'an passé, j'ai commencé à y croire.
Une soeur et un frère champions olympiques, c'est fou, non ? F.M. : C'est sûr que nos parents peuvent être fiers de nous. C'est génial d'avoir deux membres de notre famille champions olympiques.
Vous avez eu votre frère Nicolas au téléphone ? F.M. : Oui, je l'ai eu hier soir (vendredi) pendant plus de trente minutes. Il m'a dit qu'il était très fier de moi. Moi, je sais très bien que c'est grâce à lui, en très grosse partie, que je suis ici. Il m'a permis d'avoir ce premier quinze mètres. On le travaillait beaucoup à l'entraînement. Bon, je ne faisais pas encore de musculation, donc ce n'était pas aussi explosif qu'aujourd'hui, mais j'avais l'entrée dans l'eau déjà. En six ans, j'ai fait aussi pas mal de travail foncier avec lui. J'ai juste décidé de la manière dont je devais faire ma course à Marseille. Même si Nicolas n'est plus mon entraîneur, c'est quand même mon frère. Et tous ses conseils sont bons à prendre. Je l'écoute avec attention.
Qui avez-vous l'habitude d'écouter d'autres ? F.M. : Ma soeur m'a beaucoup appris ces dernières années. La culture de la gagne évidemment, mais aussi comment on doit vivre les à-côtés de tout ça. Fred (Bousquet) m'a montré la voie. J'ai adopté, entre guillemets, la même technique, même si ça ne ressemble pas totalement à ce qu'il fait encore. Il m'a beaucoup apporté. Lors de la dernière course qu'on a faite ensemble à l'Open de Paris, on a discuté tous les deux et il m'a donné quelques clés pour réussir ce 50m olympique.
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