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"Je suis très fier"

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ParEurosport

Publié 17/01/2006 à 16:20 GMT+1

Luc Alphand revient sur sa victoire au Dakar 2006. Désireux de s'imposer depuis le début, l'ancien champion du monde de ski, qui a réussi sa reconversion, a dû détrôner le meilleur pilote de rally-raid : Stéphane Peterhansel. Une performance qui le rend t

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Crédit: Eurosport

Comment s'est déroulé votre course pays par pays ?
Luc Alphand : "Commencer au Portugal était une très bonne idée car c'est un pays merveilleux pour les courses. Les premières spéciales se sont très bien déroulées surtout la deuxième où le terrain était plus accidenté. Au Maroc tout s'est compliqué. Cette année les spéciales étaient beaucoup plus dures et plus longues. Il était très difficile de ne pas prendre de risques et d'aller vite. Mais nous avons livré une belle bataille avec Volkswagen et Schlesser. Nous étions tous très proches avec dix voitures en dix minutes jusqu'à Zouerat. Une performance incroyable pour un rally de ce calibre."
Quand avez-vous creusé l'écart ?
L.A. : "En Mauritanie, Stéphane (Peterhansel) a essayé d'accélérer le rythme pour faire la différence et j'ai tout fait pour le suivre. Les deux spéciales jusqu'à Nouakchott étaient très satisfaisantes car nous avons creusé l'écart avec Volkswagen et le duel avec Stéphane était très serré. A partir de là tout le monde pensait que la victoire se jouerait entre nous mais toutes les étapes ont été compliquées. J'ai fait ma première grosse erreur de navigation et après je ne pensais plus à la victoire. Jusqu'à ce que Stéphane fasse également une erreur. Nous avons alors pris la tête et nous avons tout fait pour ne plus la perdre ensuite."
Quel a été le pire moment de cette édition pour vous ?
L.A. : "Les accidents sont toujours les pires souvenirs. La mort d'Andy Caldecott est un coup dur. Nous sommes partis après les motos et le jour où c'est arrivé nous sommes passés près du lieu de l'accident et nous l'avons vu près de sa moto. C'était horrible. Du point de vue sportif, le plus mauvais souvenir est bien entendu le moment où j'ai heurté l'arbre. J'ai cru que tout était fini pour nous. Nous avions lutté jour après jour pour la victoire et nous perdions tout sur une erreur de navigation. C'était très dur mais je suis content du reste."
A part la victoire quel est votre meilleur souvenir ?
L.A.: "La spéciale de Zouerat à Atar. Nous étions côte à côte avec Stéphane et nous savions que nous creusions l'écart avec Volkswagen. Nous allions très vite et c'était super de pouvoir suivre Stéphane. Nous avons réalisé une spéciale parfaite."
Mitsubishi a remporté la victoire à six reprises, quel est le secret ?
L.A. : "Le point fort de Mitsubishi est le fait qu'ils ont une base très solide. La voiture est bonne mais les gens de l'équipe sont fantastiques. Tout le monde travaille dans la même direction pour faire progresser la voiture jour après jour. L'objectif est la victoire. Mitsubishi participe au Dakar depuis 24 ans, donc ils savent ce qu'il faut faire. L'argent n'est pas la clef du succès, c'est le gros avantage de Mitsubishi. Nous allons continuer de travailler dans ce sens pour gagner encore l'année prochaine."
Et que dire de Stéphane Peterhansel?
L.A. : "C'est une référence pour tout le monde. Il va vite, il est très fort et est très dur à battre. Mais il a aussi montré qu'il est un être humain. Nous faisons tous des erreurs sous la pression. Stéphane et moi sommes des amis mais nous luttons tous les deux pour la victoire. Je suis très fier d'avoir lutté avec lui jusqu'à la fin et de m'être imposé."
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