"Le Dakar reviendra"

E.L.: D'ores et déjà nous avons remboursé aux concurrents tous les frais d'inscription et de carburant qui se montent à 15 ou 16 millions d'euros, mais le coût global est beaucoup plus élevé. C'est énorme! Précisément, je n'en sais encore rien mais c'est de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros.

E.L.: Oui, quand la situation le permettra. Aujourd'hui (vendredi), on a mitraillé l'ambassade d'Israël et une boîte de nuit à Nouakchott. En décembre il y a eu sept morts par balle dans un pays, la Mauritanie, où il ne se passait jamais rien. Qui peut le prédire, le prévoir, l'anticiper ? Actuellement, nous avons une interdiction totale d'aller en Afrique du nord, mais le rallye reviendra certainement un jour à Dakar, même si aujourd'hui la nécessité d'une pause semble incontournable. L'Afrique de l'est peut nous ouvrir aussi ses portes mais ça prend un peu de temps à organiser.

E.L.: Si d'aventure on devait changer de continent le rallye s'appellerait toujours le Dakar, car il est unique. C'est LA course d'aventure extrême des sports mécaniques et ça sera toujours vrai, quel que soit le continent. C'est un label comme la Coupe de l'America, qui peut se dérouler en Espagne et qui est la course par excellence de la voile. Le parcours du Dakar-2009 sera dévoilé prochainement, dans les jours ou les semaines qui viennent.

E.L.: Non, ce n'est pas un lot de consolation, c'est une attente de la discipline, des professionnels et des semi-professionnels pour pouvoir pratiquer leur passion et leur sport. Exister vis à vis des gens envers qui ils avaient des engagements, leurs clients, leurs partenaires. C'était dans les tuyaux pour 2009, on a décidé de l'avancer à 2008, en commençant par l'Europe centrale, pour pallier l'annulation du Dakar. Pour l'économie des rallyes, il était urgent de leur offrir une vraie compétition, sécurisée, soucieuse de l'environnement, médiatisée, avec un plateau de qualité.