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Mondiaux 2015: Pinturault le sait, sa plus grande chance de titre, c’est sur ce super-combiné

François-Xavier Rallet

Mis à jour 08/02/2015 à 12:42 GMT+1

Alexis Pinturault a coché la date sur son calendrier depuis longtemps. Ce 8 février peut lui permettre de devenir champion du monde de super-combiné à Beaver Creek. Pour autant, la mission ne sera pas simple pour le Français, dimanche (18h).

Alexis Pinturault lors des Mondiaux de Vail-Beaver Creek

Crédit: AFP

Faut-il déjà imaginer Alexis Pinturault champion du monde ?

Non, trois fois non. Oui, Alexis Pinturault est le favori de ce super-combiné. Mais s'il veut se parer d’or, le skieur de Courchevel devra vraiment aller le chercher. Et sa mission ne s’annonce pas de tout repos. "C'est marrant, à vous entendre, cela va être une formalité", avait lancé le Français aux journalistes lors d'un point-presse avant le début des Mondiaux. Comme à son habitude, lui préfère rester sur la réserve. Il aurait tort de s’enflammer. Ce n’est pas son genre, de toute façon. Le matin, il lui faudra limiter la casse et "finir à moins de deux secondes de skieurs comme Jansrud ou Janka", estime Patrice Morisod, le coach du groupe vitesse.
Lors du premier entraînement, il avait concédé 2"12 à Jansrud. Lors du second, 1"73 le séparait de son compatriote, Brice Roger. "Je sais que cela va être compliqué, la descente, surtout ici, peut faire de gros écarts", rappelle-t-il. Après deux entraînements, Pinturault "commence à savoir ce qu’il faut faire. Le but sera de skier ‘juste’ sur les mouvements de terrain et il y en a beaucoup." S’il parvient à se hisser dans le top 30, condition sine qua non pour espérer le titre, il lui faudra ensuite "serrer les dents" sur la manche de slalom. "C’est une manche plutôt longue, prévient-il. Cela va être physique, surtout à cette altitude" (2700m).

De qui Alexis Pinturault doit-il se méfier le plus ?

Ils ne seront pas nombreux à contester au Français le titre mondial. Ils seront néanmoins assez pour le priver d’un sacre que beaucoup lui prédisent. Si on se penche sur la liste de départ, un nom se détache : Ondrej Bank, troisième du super-combiné de Kitzbühel fin janvier. Surréaliste septième de la descente samedi, le Tchèque de 34 ans a frappé un très grand coup et a dû semer le doute dans la tête de ses rivaux. S’il parvient à rééditer sa performance de la veille, et qu’il est en bas du slalom, il sera, à coup sûr, sur le podium. A quelle place ? La première ? Si c’est le cas, il écrira l’histoire. A ce jour, aucun Tchèque n’a obtenu l’or aux Mondiaux.
Autre candidat à une médaille, Carlo Janka, qui a retrouvé la grande forme. Pour preuve, sa victoire sur le super-combiné de Wengen mi-janvier. Ou encore Kjetil Jansrud. Et puis, il y a l’éternel Ivica Kostelic, vice-champion olympique à Sotchi, et son compatriote Natko Zrncic-Dim, médaillé de bronze à Val d’Isère il y a six ans, devant Julien Lizeroux. Et enfin, Christof Innerhofer, vice-champion du monde de la discipline en 2011, mais quelque peu perdu dans le Colorado, mais aussi Ted Ligety, le tenant du titre depuis Schladming.

Peut-on voir un deuxième Français sortir du lot ?

Bien sûr. Deuxième du super-combiné de Wengen, Victor Muffat-Jeandet s’avance comme un candidat à une médaille lui aussi. Après deux épreuves, le skieur de Bonneval-sur-Arc point au troisième rang de la Coupe du monde de la spécialité. Lui aussi devra limiter la casse sur la descente et arracher une place dans le top 30. S’il y parvient, il aura ensuite tout le loisir de nous sortir une manche de slalom dont il a le secret. Et puis, n’oublions pas Thomas Mermillod-Blondin. Lui aussi aura une belle carte à jouer, même si le Bornandin n’est plus monté sur un podium de Coupe du monde depuis janvier 2013, à Kitzbühel.

A-t-on déjà vu un Français champion du monde de super-combiné ?

Depuis 1985, non. Avant, c’est un grand oui. Sacré en 1982, à Schladming, Michel Vion, aujourd’hui président de la FFS, est le dernier Tricolore à avoir décroché l’or du super-combiné. Avant lui, quatre autres légendes tricolores ont été champions du monde : Jean-Claude Killy (1968 et 1970), Guy Périllat (1960), Henri Oreiller (1948) et Emile Allais (1937 et 1938). Alexis Pinturault peut donc devenir le sixième dimanche.
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