Roddick renaît

ATP Dubaï - Finale

Andy Roddick (USA/N.6) bat Feliciano Lopez (ESP) 6-7 (8/10), 6-4, 6-2.

Un final en apothéose. Après Juan Carlos Ferrero, Paul-Henri Mathieu, Rafael Nadal et Novak Djokovic, c'est l'Espagnol Feliciano Lopez qui a fait les frais du retour en grâce d'Andy Roddick. Appliqué, concentré et plus calme qu'à l'accoutumée, l'Américain a retrouvé cette semaine à Dubaï un niveau qui pourrait lui permettre de tutoyer de nouveau les sommets.

Menant rapidement 4-1 au premier set, on pensait l'Américain bien parti pour infliger à Lopez une quatrième défaite en autant de confrontations. C'était sans compter sur la combativité de l'Espagnol, auteur d'une magnifique semaine lui aussi (succès sur Tipsarevic, Berdych, Ferrer et Davydenko). S'appuyant sur son service (10 aces), Lopez prend alors le filet d'assaut pour diriger les échanges et arrache alors le set au tie-break (10/8) à sa troisième occasion.

Le deuxième set part sur les mêmes bases. Malgré la perte de la première manche, Roddick, impérial sur son engagement (15 points gagnés sur 16 derrière sa première balle) ne s'énerve pas et attend le bon moment pour faire le premier break du match et empocher la manche (6-4). Lopez ne s'en remettra pas. Le troisième set est une formalité pour le Texan, qui profite d'une baisse de régime de l'Espagnol au service, son point fort (11 points gagnés sur 23 derrière son engagement), mais aussi sur ses jeux de retour (4 points remportés sur 20 joués).

C'est le tournoi du renouveau pour Roddick, qui remporte son premier grand titre depuis le Masters Series de Cincinnati en 2006 dans un tableau regroupant les meilleurs joueurs du monde. En proie au doute après ses échecs répétés face au roi Federer, l'Américain a retrouvé son tennis grâce à Jimmy Connors. C'est pourtant séparé de son coach -juste avant Dubaï- qu'il rejoue les premiers rôles. Dans un paysage tennistique masculin où Roger Federer -victime d'une mononucléose- et Rafael Nadal connaissent des résultats décevants, le Roddick nouveau pourrait bien tirer son épingle du jeu.