Nadal forfait à Dubaï

Les meilleurs joueurs du monde peuvent-ils se permettre de suivre le calendrier excessivement chargé de la première partie de saison ? Après Melbourne, ils pensaient qu'ils étaient capables d'enchaîner Dubaï et Coupe Davis pour Roger Federer et Rotterdam, Dubaï et Coupe Davis pour Rafael Nadal. Deux semaines après l'Open d'Australie, les organismes ont posé leurs propres limites. C'est raisonnable. Avant Indian Wells et Miami, avant une saison sur terre battue d'une rare densité, comment faire autrement ?

Federer avait expliqué après la finale qu'il fallait voir comment Nadal allait réagir après sa première victoire à l'Open d'Australie. "C'est plus fatigant qu'on ne le pense", avait-il glissé. Physiquement, nerveusement, même les victoires épuisent. Le bonheur d'un triomphe permet sans doute de récupérer plus facilement, cela n'est pas pour autant le gage d'une santé infaillible. A Rotterdam, Nadal avait tiré sur la corde pour atteindre la finale. Il lui faudra un peu plus de temps pour se préparer pour la Coupe Davis. Son collègue espagnol Fernando Verdasco n'a pas tout à fait digéré non plus la dramatique fin de l'Open d'Australie (éliminé en cinq sets par Nadal en demi-finale, ndlr). Forfait à Dubaï en raison d'une douleur à un tendon du pied gauche, Verdasco serait également forfait pour la Coupe Davis (6-8 mars à Benidorm).